L’hebdomadaire Valeurs Actuelles titre cette semaine avec un
appel au secours à l’ancien chef de l’État : « Sarkozy reviens, ils sont devenus fous ! » « Ils »,
ce sont bien sûr les pieds-nickelés Copé-Ribouldingue et Fillon-Filochard.
Quant à Ribouldingue-Juppé, il est rentré à Bordeaux. Il
restera célèbre pour son éloge l’an dernier de la bonne éducation des Frères
Musulmans alors qu’il était le nullissime sinistre français placé aux Affaires
Étrangères par Nicolas Sarkozy, à l’évidence pour ne pas contester le rôle
dominant en ce domaine de Bernard-Henri Lévy, l’éminent philosophe du Café du
Commerce, comme l’appelait Raymond Aron (il est vrai que ses affaires
commerciales sont très prospères…). B. H. L. s’affairait à l’époque à faire anéantir
en Lybie le dictateur Kadhafi pour amener dans ce pays la paix, la prospérité,
la liberté et tant de bonnes choses encore. Hélas, sans solution politique et avec
les résultats que l’on sait.
Au fait, ce grand humaniste, cet admirable humanitaire, cet
héroïque défenseur de toutes les justes causes semble ne pas trop se remuer
devant la progression islamiste dans les immensités du Sahel et le sort des
otages français dont on parle si peu, voire plus du tout. Il est vrai qu’ils ne
sont pas journalistes ou soldats « franco-israéliens »…
Mais revenons aux pieds-nickelés et à leur ancien chef que
haussent des chaussures à talons non pas nickelés mais épaisses pour le grandir
de trois centimètres, ce qui n’est pas rien lorsque l’on se trouve idiotement
complexé par une taille jugée insuffisante à l’aune de celle des dinosaures De
gaulle et Chirac.
On le sait, en invoquant après bien des hésitations la
politique non pas du « moindre mal » mais du « moindre pire »,
j’avais pris la décision après avoir fait voter au premier tour des élections présidentielles
pour Marine le Pen (dont les positions ne sont pas les miennes sur certains
points non négligeables) d’appeler à voter pour Sarkozy au deuxième tour,
persuadé que Hollande irait en effet encore plus vite dans la politique de
désintégration nucléaire de la société et la ruine économique.
Mais en appeler comme on le fait à Valeurs Actuelles au
retour de Sarkozy pour ramener les pieds-nickelés à la raison, c’est oublier
que c’est lui qui les a mis en place en toute connaissance et de leurs idées et
de leur aptitude à la politichiennerie.
Idéaliser le tableau de ce que fut le règne de Sarkozy, c’est
être amnésique de ce qu’il n’hésita pas à propulser au gouvernement des femmes
très « agitées du bocal » pour la seule raison qu’elles étaient issues
de la diversité, mais aussi à la Culture le grand amateur de boxeur thaï, Frédéric
Mitterrand et encore à la Justice, Rachida Dati, aussi dictatoriale qu’indigente
« Garde des Sceaux », mais qui tout de même fait aujourd’hui
confiance à la justice de son pays (et à la science !) pour imposer,
quelques années après la conception et la naissance, la reconnaissance de la
paternité de sa fille par un très riche amant, selon elle méchamment oublieux
du sort d’une petite enfant qui lui devrait d’être née.
On se souvient pourtant que pour être vraiment une femme de
son époque selon les critères de la bourgeoisie bohème, Rachida affirmait bel
et bien à l’époque vouloir d’un enfant sans père connu.
Citons encore enfin le misérable ministre de l’Éducation
nationale Luc Châtel, aujourd’hui vice-président de l‘UMP faction Copé dont l’action
essentielle consista à vouloir imposer la criminelle utopie dite du « gender »
dans les livres et l’enseignement et qui jeta avec férocité hors de l’Éducation
nationale, sans aucune indemnité, un professeur, Philippe Isnard, coupable
selon lui d’avoir montré à ses élèves ce qu’est un avortement.
Ainsi, ces quelques rappels nous paraissent-ils nécessaires pour rappeler
aux lecteurs de Valeurs Actuelles que Copé et Fillon sont peut-être en effet devenus
encore plus fous, possédés par une de ces haines sans limites que sécrète le
venin de la rivalité, mais que c’était déjà un gouvernement vraiment dans l’ordre
du pire que dirigeait Nicolas Sarkozy.
Hélas, si comme dans les cercles de l’enfer, on s’enfonce
encore plus dans le pire avec un François Hollande, on ne peut tout de même
croire que c’est un Sarkozy qui, étant allé si loin dans la nocivité politique,
pourrait faire remonter notre pays.