mercredi 5 décembre 2012

Non, ils ne sont pas devenus fous, ils le sont depuis belle lurette.



L’hebdomadaire Valeurs Actuelles titre cette semaine avec un appel au secours à l’ancien chef de l’État : « Sarkozy reviens, ils sont devenus fous ! » « Ils », ce sont bien sûr les pieds-nickelés Copé-Ribouldingue et Fillon-Filochard.

Quant à Ribouldingue-Juppé, il est rentré à Bordeaux. Il restera célèbre pour son éloge l’an dernier de la bonne éducation des Frères Musulmans alors qu’il était le nullissime sinistre français placé aux Affaires Étrangères par Nicolas Sarkozy, à l’évidence pour ne pas contester le rôle dominant en ce domaine de Bernard-Henri Lévy, l’éminent philosophe du Café du Commerce, comme l’appelait Raymond Aron (il est vrai que ses affaires commerciales sont très prospères…). B. H. L. s’affairait à l’époque à faire anéantir en Lybie le dictateur Kadhafi pour amener dans ce pays la paix, la prospérité, la liberté et tant de bonnes choses encore. Hélas, sans solution politique et avec les résultats que l’on sait.

Au fait, ce grand humaniste, cet admirable humanitaire, cet héroïque défenseur de toutes les justes causes semble ne pas trop se remuer devant la progression islamiste dans les immensités du Sahel et le sort des otages français dont on parle si peu, voire plus du tout. Il est vrai qu’ils ne sont pas journalistes ou soldats « franco-israéliens »…

Mais revenons aux pieds-nickelés et à leur ancien chef que haussent des chaussures à talons non pas nickelés mais épaisses pour le grandir de trois centimètres, ce qui n’est pas rien lorsque l’on se trouve idiotement complexé par une taille jugée insuffisante à l’aune de celle des dinosaures De gaulle et Chirac.

On le sait, en invoquant après bien des hésitations la politique non pas du « moindre mal » mais du « moindre pire », j’avais pris la décision après avoir fait voter au premier tour des élections présidentielles pour Marine le Pen (dont les positions ne sont pas les miennes sur certains points non négligeables) d’appeler à voter pour Sarkozy au deuxième tour, persuadé que Hollande irait en effet encore plus vite dans la politique de désintégration nucléaire de la société et la ruine économique.

Mais en appeler comme on le fait à Valeurs Actuelles au retour de Sarkozy pour ramener les pieds-nickelés à la raison, c’est oublier que c’est lui qui les a mis en place en toute connaissance et de leurs idées et de leur aptitude à la politichiennerie.

Idéaliser le tableau de ce que fut le règne de Sarkozy, c’est être amnésique de ce qu’il n’hésita pas à propulser au gouvernement des femmes très « agitées du bocal » pour la seule raison qu’elles étaient issues de la diversité, mais aussi à la Culture le grand amateur de boxeur thaï, Frédéric Mitterrand et encore à la Justice, Rachida Dati, aussi dictatoriale qu’indigente « Garde des Sceaux », mais qui tout de même fait aujourd’hui confiance à la justice de son pays (et à la science !) pour imposer, quelques années après la conception et la naissance, la reconnaissance de la paternité de sa fille par un très riche amant, selon elle méchamment oublieux du sort d’une petite enfant qui lui devrait d’être née.

On se souvient pourtant que pour être vraiment une femme de son époque selon les critères de la bourgeoisie bohème, Rachida affirmait bel et bien à l’époque vouloir d’un enfant sans père connu.

Citons encore enfin le misérable ministre de l’Éducation nationale Luc Châtel, aujourd’hui vice-président de l‘UMP faction Copé dont l’action essentielle consista à vouloir imposer la criminelle utopie dite du « gender » dans les livres et l’enseignement et qui jeta avec férocité hors de l’Éducation nationale, sans aucune indemnité, un professeur, Philippe Isnard, coupable selon lui d’avoir montré à ses élèves ce qu’est un avortement.

Ainsi, ces quelques rappels  nous paraissent-ils nécessaires pour rappeler aux lecteurs de Valeurs Actuelles que Copé et Fillon sont peut-être en effet devenus encore plus fous, possédés par une de ces haines sans limites que sécrète le venin de la rivalité, mais que c’était déjà un gouvernement vraiment dans l’ordre du pire que dirigeait Nicolas Sarkozy.

Hélas, si comme dans les cercles de l’enfer, on s’enfonce encore plus dans le pire avec un François Hollande, on ne peut tout de même croire que c’est un Sarkozy qui, étant allé si loin dans la nocivité politique, pourrait faire remonter notre pays.