Vous ne la connaissez pas et finalement
ce n'est pas plus mal, car cette journaliste de La Croix a
commis un article affligeant sur la manifestation contre la
dénaturation du mariage qui s'est déroulée le dimanche 18 novembre
2012 dans les rues de Paris.
Tout nous porte à croire que Marie
Boeton était présente dans la foule puisqu'elle décrit les
pancartes et donne la parole à quelques manifestants, dont elle
n'apprécie visiblement pas les propos.
Pourquoi pas.
Et puis vient la chute, dégueulasse :
« En queue de cortège, les
Jeunesses nationalistes n’ont pas hésité à quitter régulièrement
les rangs du défilé pour aller intimider ceux qui tentaient, en
face, d’organiser une contre-manifestation. Des militantes du
mouvement féministe ukrainien Femen et des journalistes, parmi
lesquels Caroline Fourest, ont été pris à partie et certains
« roués de coups » . Ce qui a vivement été
condamné par la porte-parole du gouvernement, Najat
Vallaud-Belkacem.
Marie Boueton n'a pas pu voir ce
qu'elle décrit comme un fait, car cela n'a jamais eu lieu. L'attaque
des Femen s'est déroulée au début de la manifestation. Ces femmes
se sont déshabillées devant les familles venues pacifiquement
manifester, comme cela est permis en France. Seins au vent, elles se
sont ensuite ruées vers la foule, aspergeant au moyen d'extincteurs
toutes les personnes se trouvant sur leur chemin, y compris les
enfants dans les poussettes. Repoussées par un service d'ordre
efficace, elles ont ensuite été maitrisées par la police avec
Caroline Fourest, en pleine forme.
Marie Boueton a pu rater l'épisode.
Elle pouvait alors donner la parole aux manifestants couverts de
poudre blanche pour savoir ce qui s'était passé. Elle ne l'a pas
fait. Elle pouvait ensuite aller voir les films et les photos des
différentes scènes postées sur Internet, et même les images mises
en ligne par les Femen, qui montrent clairement qu'elles sont bien à
l'origine de l'agression. Elle ne l'a pas fait.
Marie Boueton aurait pu aussi relever
que d'exhiber ses seins devant des enfants en pleine rue n'est pas
très respectueux. Elle ne l'a pas fait. Elle aurait pu aussi noter
que la liberté de manifester en paix est un droit pour tout citoyen
français et qu'il est antidémocratique d'organiser des
contre-manifestations illégales et à la violence revendiquée. Elle
ne l'a pas fait.
Faute de trouver le courage et de temps
pour établir les faits et dire la vérité, enfin, elle aurait pu se
taire. Elle ne l'a pas fait.
Le travail journalistique de Marie
Bouëton est nul. Quand vous verrez son nom à la fin d'un article,
vous pourrez désormais gagner du temps.