mercredi 21 novembre 2012

La liberté de conscience ? Pour quoi faire ?

L'agitation autour des récents propos de François Hollande sur la prétendue liberté de conscience qu'auront les maires au sujet du soi-disant mariage homosexuel montre à quel point nous sommes dans une société qui raisonne plus sur l'illusion médiatique que sur la réalité des mots, des actes et des faits.
Car enfin, réagir en s'en offusquant comme le font les partisans de la dénaturation du mariage ou en s'en félicitant comme le font certains de ses opposants, sur ces propos du Président de la République est purement ubuesque.
Liberté de conscience  accordée aux maires par la possibilité de déléguer leur pourvoir de marier en tant qu'officier d'état civil ? Cette possibilité existe déjà dans les 36.000 communes de France où les adjoints sont eux aussi officiers d'état civil et où le maire peut déléguer son pouvoir aux conseillers municipaux !
Elargir cette possibilité pour asseoir encore plus cette liberté de conscience ? Comment élargir une possibilité que les maires peuvent déjà mettre en oeuvre en toute liberté ?
Il y a bien un problème de conscience, François Hollande le reconnait et c'est le seul point positif de son propos en plus de semer le trouble, sincère ou orchestré, chez les partisans de la dénaturation du mariage.
Mais, il y a surtout dans ce propos la volonté habile de dégonfler le vent de contestation qui se lève, en particulier chez les élus municipaux de tous bords.
Cela ne doit pas faire illusion.
L'objectif premier que nous devons poursuivre est que cette loi ne passe pas.
Si par malheur elle devait passer, la seule liberté de conscience acceptable serait pour un maire de pouvoir refuser qu'un seul de ces soi-disant mariages homosexuels ne soit commis dans sa commune, par lui comme par un autre à qui, tel Ponce-Pilate, il aurait délégué le soin de procéder à cette parodie matrimoniale. Si la loi ne reconnaissait pas cette liberté alors les élus défenseurs de la famille devront la prendre. Quelles qu'en soient les conséquences. Il faudra les soutenir. Il s'agit de sauver une civilisation et de protéger nos enfants.

Yann BALY