jeudi 5 juillet 2012


       


   
Bernard Antony, président de Chrétienté-Solidarité, communique:





L’allocution de Monseigneur Lebrun lors de l’inauguration de la mosquée de Saint Etienne : un pas de plus vers l’acceptation de la dhimmitude.


Je prends connaissance ce jour de l’allocution prononcée le 19 juin dernier par Monseigneur Lebrun, évêque de Saint Etienne, lors de l’inauguration de la nouvelle mosquée de cette ville « digne des plus beaux édifices religieux ».
Cette allocution appellera un commentaire approfondi. Cependant, dores et déjà, je tiens à exprimer en quoi elle est surprenante.
Notons d’abord plutôt positivement l’allusion au fait que l’Église Catholique « dans certains pays ne peut construire des église ». Mais, c’est là un propos bien timide. Car, sans oublier les difficultés dans d’autres pays (communistes principalement), c’est essentiellement dans les pays d’islam que les catholiques ne peuvent pas construire librement des églises.
En effet, dans les plus de cinquante pays adhérents de l’OCI (Organisation de la Conférence Islamique) dans aucun n’existe une réelle liberté de construction. Mais, dans beaucoup, et par exemple l’Egypte et la Turquie, il n’y a même plus de liberté d’entretien ou de reconstruction des églises détruites.
Il est vrai que dans ces pays les chrétiens sont devenus rares. Par exemple, en un siècle, les chrétientés d’Orient ont perdu 90% de leur population.
Monseigneur Lebrun se réjouit de ce que « plusieurs écoles catholiques accueillent jusqu’à 80% d’enfants musulmans ». Il commente : « cela contribue, j’en suis sûr, à la paix dans notre cité et à la compréhension mutuelle ». On veut bien le croire. Et d’ailleurs lorsqu’il y aura 100% d’enfants musulmans, il n’y aura vraiment plus du tout de problème ! D’autant que l’enseignement de la religion catholique n’est pas, semble-t-il, la préoccupation essentielles de ces écoles à la différence des écoles musulmanes qui, partout dans le monde et en  France, enseignent l’islam et tout le reste à la lumière de l’islam, du coran, des hadiths et de la charia.
Monseigneur Lebrun exalte « les valeurs religieuses » qu’ont en commun les chrétiens et les musulmans. Il précise que c’est la croyance au Dieu unique. Certes ! Mais il omet de regretter que pour les musulmans, selon une multitude de versets du coran sur ce point, la croyance chrétienne en un Dieu en trois personnes est une abomination sans retour, le seul péché qu’Allah le miséricordieux ne pardonnera pas, le péché des « associateurs ».
Ainsi parmi cent autres rappels au long du Livre : « Les chrétiens qui disent le Messie est fils de Dieu  que Dieu les anéantisse ! Ils sont tellement stupides ! » (S.9-v.29-31)
Citons encore : « Il n’est ni du Prophète ni des Croyants de demander pardon pour les associateurs qui seront les Hôtes de la Fournaise ». (S.9-v.113)
Aussi, dans les ouvrages d’initiation à l’islam comme celui du Centre Culturel Islamique de Paris diffusé par l’Amicale des Musulmans en Europe, est-il délicatement écrit : « Croyants et incroyants ne peuvent pas être égaux : les uns vont au Paradis et les autres en Enfer ; mais il s’agit de l’au-delà ». Et de préconiser alors en ce monde « la plus grande égalité possible, c’est à dire compatible avec la foi », entre croyants et « étrangers ».
C’est le régime de la dhimmitude qui règle en effet pour les juifs et les chrétiens le régime de la compatibilité.
Cependant que nos évêques inaugurent en France de nombreuses et belles mosquées, en maints pays d’islam ou en voie d’islamisation les églises brûlent alors que s’amoncellent les corps des massacrés.
Partout encore, de l’occident à l’orient, les musulmans convertis à la foi du Christ risquent la mort comme ceux qui ont été récemment « exécutés » en Afghanistan et en Iran.
Et dans une prison au Pakistan, Asia Bibi endure toujours un long martyre.
Mais on attend toujours de nos « autorités » islamiques en France, à l’égard desquelles il est si agréable de dispenser des compliments et d’échanger force « salamalekoum », qu’elles prennent la moindre position pour une réciprocité de liberté religieuse, politique et civile.
On attend également avec intérêt de la part du Service de Relations avec l’Islam de l’épiscopat français l’information du nombre d’églises inaugurées dans les cinquante pays de l’OCI en présence de dignitaires musulmans.

P.S : Pour les évêques et autres clercs, et pour tous ceux qui n’auraient pas hélas le temps de lire attentivement le Coran, j’ai édité un petit travail de présentation thématique et de citations (intégrales) de nombreux versets significatifs. Il s’intitule « Dieu et les hommes dans le coran » (A commander au Centre Charlier 70 bd st Germain 75005 Paris – 19€ franco de port)