lundi 21 mai 2012


Paris, le 18 mai 2012

Bernard Antony, président de l’AGRIF, communique :

De Madame Belkacem à Madame Taubira, quelques points d’interrogation citoyenne.

François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont affirmé très fort et avec raison leur volonté de ce qu’aucun ministre ne puisse être nommé sans qu’il ne démissionne préalablement de tout autre engagement qui le placerait éventuellement dans une situation de conflit d’intérêts.

Or, comme l’a fait remarquer le journaliste et écrivain Yves Daoudal, pour la première fois dans notre histoire, le gouvernement de la République française a pour porte-parole une royaliste marocaine !

Certes, Madame Najat Vallaud-Belkacem, de « double nationalité » française et marocaine, qui, nommée antérieurement par Sa Majesté le Roi du Maroc membre du conseil représentatif des Marocains de l’étranger, nomination impliquant pour le moins l’allégeance au monarque, au royaume et à ses institutions (au demeurant excellentes dans la répartition de l’autorité du Roi et de celle des ministres), a résilié ses fonctions.

Mais ne conviendrait-il pas tout de même que Madame Belkacem renonçât aussi à la nationalité de ce pays, dont le Roi a toujours affirmé, on ne saurait le lui reprocher, que l’obtention d’une autre nationalité d’adoption ne saurait en annuler les devoirs de fidélité au Maroc.

Quant à la désignation comme Garde des Sceaux et ministre de la Justice, c’est-à-dire au troisième poste de la hiérarchie ministérielle après l’Économie et l’Éducation, de madame Christiane Taubira, elle autorise pour le moins l’exigence d’être rassuré par quelque déclaration sans ambiguïté sur son évolution patriotique.

Madame Taubira a longtemps été en effet en Guyane française une activiste indépendantiste, militante du « Moguidé » (Mouvement Guyanais de décolonisation) dont certains éléments extrémistes commirent des attentats dans les années 1980 dont un, à Kourou, causa la mort d’un légionnaire.

Fort heureusement, Christiane Taubira se contentait pour sa part d’actes de désobéissance civile ou plus exactement fiscale. Elle a peut-être évolué depuis, on veut bien le croire, en obtenant, grâce au très jacobin parti radical de gauche de Jean-Michel Baylet, des mandats au Parlement européen.

Néanmoins on a déjà vu, souvent, comme avec le communiste Paul Vergès à la Réunion (meurtrier du député Alexis de Villeneuve) des élus de gauche concilier l’indépendantisme idéologique et les mandats électifs français.

Aussi une claire déclaration de Christiane Taubira d’allégeance à la République « une et indivisible » serait-elle rassurante.
On l’espèrera alors, comme le souhaitent nos adhérents français de toutes races, vigilante pour que les actes de racisme antifrançais et antichrétien ne soient pas discriminatoirement négligés.