Paris, le 18 mai 2012
Bernard Antony, président de
l’AGRIF, communique :
De Madame Belkacem à Madame Taubira, quelques
points d’interrogation citoyenne.
François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont affirmé très fort
et avec raison leur volonté de ce qu’aucun ministre ne puisse être nommé sans
qu’il ne démissionne préalablement de tout autre engagement qui le placerait
éventuellement dans une situation de conflit d’intérêts.
Or, comme l’a fait remarquer le journaliste et écrivain Yves
Daoudal, pour la première fois dans notre histoire, le gouvernement de la
République française a pour porte-parole une royaliste marocaine !
Certes, Madame Najat Vallaud-Belkacem, de « double
nationalité » française et marocaine, qui, nommée antérieurement par Sa
Majesté le Roi du Maroc membre du conseil représentatif des Marocains de
l’étranger, nomination impliquant pour le moins l’allégeance au monarque, au
royaume et à ses institutions (au demeurant excellentes dans la répartition de
l’autorité du Roi et de celle des ministres), a résilié ses fonctions.
Mais ne conviendrait-il pas tout de même que Madame Belkacem
renonçât aussi à la nationalité de ce pays, dont le Roi a toujours affirmé, on
ne saurait le lui reprocher, que l’obtention d’une autre nationalité d’adoption
ne saurait en annuler les devoirs de fidélité au Maroc.
Quant à la désignation comme Garde des Sceaux et ministre de
la Justice, c’est-à-dire au troisième poste de la hiérarchie ministérielle
après l’Économie et l’Éducation, de madame Christiane Taubira, elle autorise
pour le moins l’exigence d’être rassuré par quelque déclaration sans ambiguïté
sur son évolution patriotique.
Madame Taubira a longtemps été en effet en Guyane française
une activiste indépendantiste, militante du « Moguidé » (Mouvement
Guyanais de décolonisation) dont certains éléments extrémistes commirent des
attentats dans les années 1980 dont un, à Kourou, causa la mort d’un
légionnaire.
Fort heureusement, Christiane Taubira se contentait pour sa
part d’actes de désobéissance civile ou plus exactement fiscale. Elle a
peut-être évolué depuis, on veut bien le croire, en obtenant, grâce au très
jacobin parti radical de gauche de Jean-Michel Baylet, des mandats au Parlement
européen.
Néanmoins on a déjà vu, souvent, comme avec le communiste
Paul Vergès à la Réunion (meurtrier du député Alexis de Villeneuve) des élus de
gauche concilier l’indépendantisme idéologique et les mandats électifs
français.
Aussi une claire déclaration de Christiane Taubira
d’allégeance à la République « une et indivisible » serait-elle
rassurante.
On l’espèrera alors, comme le souhaitent nos adhérents
français de toutes races, vigilante pour que les actes de racisme antifrançais
et antichrétien ne soient pas discriminatoirement négligés.