Amnesty
International préfère les musulmans aux chrétiens
Submergée d’articles tous plus ou moins
identiques sur le dernier rapport d’Amnesty International rendu public le 24
avril dernier, anniversaire du début du génocide des Arméniens chrétiens par
les Turcs musulmans, je suis allée faire un tour sur le site de ladite
organisation pour voir ce qu’il en était.
Voici ce que j’y ai lu : « Les gouvernements européens doivent se
mobiliser davantage pour combattre les stéréotypes et préjugés négatifs contre
les musulmans, qui nourrissent les discriminations en particulier dans les
domaines de l'éducation et de l'emploi. »
Le rapport : "Choice and prejudice : discrimination against Muslims in Europe",
dont sont extraits ces mots, examine en
quoi la discrimination fondée sur la religion ou les convictions affecte divers
aspects de la vie des musulmans, notamment l'emploi et l'éducation.
Il s'attache en particulier à étudier
la situation en Belgique, en Espagne, en France, aux Pays-Bas et en Suisse.
Trois points sont mis en exergue
sur le site pour présenter ce rapport :
1) Pour Amnesty, « le port
de signes et de vêtements religieux ou culturels fait partie du droit à la
liberté d'expression ». Et celle-ci n’est pas respectée pour les
musulmans.
Par contre, malgré mes requêtes,
je n’ai pas trouvé la moindre marque de contrariété ou de désapprobation
concernant le fait qu’il est absolument
impossible pour les chrétiens de porter une simple croix en Arabie
Saoudite.
2) Pour Amnesty, la législation
interdisant la discrimination dans l'emploi n'est pas correctement appliquée en
Belgique, en France et aux Pays-Bas. « Ceci est absolument contraire à la
législation de l'Union européenne (UE) en matière de lutte contre la
discrimination, qui n'autorise des différences de traitement dans le domaine de
l'emploi que lorsque la nature spécifique de l'emploi l'exige ».
Par contre, malgré mes requêtes, je
n’ai trouvé aucune protestation sur l’impossibilité faite aux non musulmans, et
spécifiquement aux chrétiens, d’accéder aux emplois publics dans tous les pays
musulmans, y compris au Maroc et en Algérie.
3) Pour Amnesty, « le droit
de créer des lieux de culte fait l'objet de restrictions dans certains pays
européens, bien que les États aient l'obligation de protéger, respecter et
mettre en œuvre ce droit ».
Par contre, malgré mes requêtes,
je n’ai toujours rien trouvé qui dénonce l’interdiction totale faite aux
chrétiens de tous les pays musulmans de construire des lieux de culte, et même
de réparer ceux qui sont vandalisés, comme c’est le cas par exemple en Egypte.
En tapant encore
« chrétien » dans le moteur de recherche interne du site de l’ONG, je
n’ai trouvé qu’un seul article sur l’anniversaire de l’assassinat du gouverneur
du Pendjab SalmaanTaseer, tué par l'un de ses gardes du corps le 4janvier 2011
après avoir pris position en faveur d'Asia Bibi – cette paysanne chrétienne
vivant dans une zone rurale du Pendjab qui a été condamnée à mort pour
blasphème en novembre 2009, en dépit de graves irrégularités dans les
« investigations » qui ont conduit à sa condamnation.
Il y a 30 ans, Amnesty nous
abreuvait de rapports sur les atteintes aux droits de l’homme aux USA, tandis
que ceux concernant l’URSS, où des dizaines de millions d’hommes et de femmes
ont été tués en 70 ans, étaient quasi inexistants.
Comme quoi des continuités
historiques existent bel et bien… Face au génocide des chrétiens dans les pays
soumis à la dictature du Coran, Amnesty se mobilise aujourd’hui pour permettre
à cette idéologie de s’étendre encore un peu plus vite en Europe.
Cécile Montmirail, 27/04/2012