lundi 23 janvier 2012

 Bernard Antony, président de l’AGRIF, président de Chrétienté-Solidarité, communique :

Non à l’impudence nationaliste turque en France !

De Denfert-Rochereau au Sénat, ce samedi 21 janvier 2012, dans une marée de drapeaux turcs et de croissants de sinistre mémoire séculaire, des dizaines de milliers de nationaux-islamistes turcs, bien sûr possesseurs de cartes « d’identité » françaises, allemandes et autres, ont défilé en scandant des slogans d’une orgueilleuse revendication de diktat sur nos lois.

Cela est nationalement et démocratiquement insupportable.

Que des lois de répression des négationnismes soient absurdes et aux effets pervers à l’encontre du but recherché, c’est une chose et c’est notre affaire, à nous Français d’expliquer pourquoi. Mais ce n’est pas aux Turcs, bénéficiant de l’hospitalité française voire de notre citoyenneté, de venir en masse hurlante les contester et contester surtout la nécessaire reconnaissance d’un génocide immense qui fut celui des Arméniens et aussi celui de tous les chrétiens habitant la Turquie en 1915.

Ne pas sanctionner par des lois spécifiques des opinions historiques, fussent-elles aberrantes, c’est une chose. Les lois contre l’injure et la diffamation suffisent pour cela. Mais la reconnaissance par l’État français des crimes contre l’humanité en est une autre ! Cela relève en effet d’un devoir de mémoire à transmettre, car la France fut grandement impliquée dans la question d’Orient.

Avec raison, Serge Klarsfeld a rappelé que « sans le génocide arménien, la shoah n’aurait pas eu lieu ». Et avec raison aussi, l’avocat William Goldnadel, vice-président du CRIF, a rappelé également combien le génocide arménien était dans la continuité idéologique du génocide vendéen.

L‘enseignement de l’immense horreur du génocide perpétré en 1915 par l’État maçonnique Jeune-Turc et les populations musulmanes de Turquie, turques ou kurdes, est une exigence de vérité que les Turcs doivent reconnaître comme les Russes et tant d’autres peuples les abominations communistes ou les Allemands celles du nazisme.

Dans l’ordre de la sauvagerie sadique, dans l’ordre de l’indicible cruauté dont est capable la monstruosité humaine, le génocide des Arméniens et autres chrétiens de Turquie a atteint des sommets.

Que les Turcs d’aujourd’hui, et surtout leur gouvernement, aillent jusqu’à prétendre en interdire la mémoire, en France et ailleurs, révèle bien qu’il leur reste un long chemin à parcourir sur ce qui les sépare d’une civilisation de respect de la personne humaine.

Nous allons maintenant demander à l’ambassade de Turquie à Paris dans quelles conditions pourrait se dérouler à Ankara une manifestation devant l’assemblée nationale turque de Français souhaitant des évolutions de la loi turque sur la reconnaissance du génocide arménien et aussi sur la liberté religieuse.