vendredi 20 janvier 2012

    Bernard Antony, président de l'Institut du Pays Libre,  communique :

En Afghanistan, c’est l’aveuglement volontaire de nos gouvernants sur l’islam avec la complicité de toute la classe politique qui livre nos admirables soldats à la merci des attentats des résistants islamistes.

Encore une fois, un des innombrables infiltrés talibans dans l’armée afghane a réussi à tuer lors d’une séance de « formation » quatre de nos soldats et grièvement blessé beaucoup d’autres.

Les propos du ministre de la Défense et autres, sur « la lâcheté et les conditions odieuses de l’attentat » selon la conformiste rhétorique d’usage sont affligeants de médiocrité. Comme si bien des résistances, armées et terroristes, d’hier et d’aujourd’hui n’employaient pas systématiquement de semblables procédés !

L’insupportable en l’affaire, c’est que depuis des années on a engagé nos soldats, sans que leur mission soit ordonnée à une claire finalité politique, engagement n’ayant pour fonction absurde que d’appuyer une intervention américaine par avance vouée à l’échec faute de la moindre perspective politique et sociale.

Ce que l’on appelle l’islamisme et qui n’est que l’islam réel, pas forcément terroriste, avance en effet partout, du Maghreb à l’Indonésie, parce que jamais, aucune part, on ne l’affronte d’abord idéologiquement comme on le faisait tout de même plus ou moins avec le communisme.

De quoi prétendait-on « libérer » l’Afghanistan si on ne voulait surtout pas toucher au système de l’islam avec sa charia totalitaire maintenant la femme, plus ou moins voilée selon les lieux, dans un statut d’infériorité et souvent d’esclave sexuelle et domestique, reléguant juifs et chrétiens au mieux dans la dhimmitude et les autres dans la seule perspective de leur élimination de ce monde ?

C’est exactement ce que regrettait l’an dernier l’admirable aumônier de la Légion, l’abbé de Pommerol, évincé en raison de ses francs et clairvoyants propos par Mr Longuet.

Qu’allait-on faire en Afghanistan, (comme en Lybie d’ailleurs) si ce n’était pour progressivement libérer les musulmans eux-mêmes de leur asservissement idéologique par l’instauration de la liberté de critique et de réfutation, et de la liberté religieuse ?

Hélas, en Afghanistan comme ailleurs, loin de faire reculer l’islamisme, la présence de troupes étrangères, une fois de plus, ne pouvait que le renforcer. Et cependant qu’on envoie nos soldats en d’impossibles missions,  l’islamisme, (toujours « modéré » bien sûr !), progresse chez nous avec la complicité de l’ignorance affligeante de la plupart des discoureurs politiques, médiatiques et hélas aussi, ecclésiastiques.

Et sur ce plan, ne se distingue vraiment, pour l’heure, sur le fond de la question, aucune et aucun candidat à la présidence de la république, craignant tous de chagriner l’électorat des mosquées.