vendredi 16 septembre 2011


           
  Lybie : c’est l’ottoman Erdogan qui rafle la mise.

Après Nicolas Sarkozy et David Cameron, hier, c’est le premier ministre turc Recip Erdogan qui a aujourd’hui été chaleureusement accueilli à Tripoli. Ainsi s’affirme toujours plus le grand succès de ce que nous appelions dans Reconquête en juin 2011 : « Le retour ottoman ».

Erdogan a désormais réussi une politique qui n’était pas au départ assurée de succès : la conquête de l’amitié arabe pour la Turquie dans un commun retour à l’islamisme après la fin de la période des nationalismes arabes, islamo-laïques, dont ne reste plus que le régime syrien. Ce grand « retour ottoman » qui, en juin 2010, faisait le titre de notre revue Reconquête, s’affirme ainsi puissamment.

En même temps, c’est l’échec de la stratégie israélienne, tant vantée par Alexandre Adler dans le Figaro, il y a encore une semaine, de constitution d’une entente israélo-irano-turque qui limiterait ainsi la menace des pays musulmans pour Israël aux seuls pays arabes.

 Erdogan joue bien et sans cesse réaffirme intelligemment le rôle de la Turquie comme seule puissance capable, sinon d’unifier le monde islamique, du moins de faciliter les relations de ses composantes, l’arabe, la perse, la turque et les autres.

Erdogan, en grande amitié avec les frères musulmans, entend faire progresser partout l’islam mais a compris que pour les gogos incultes de roumis, il fallait proclamer l’islamisme, selon son modèle, comme « modéré ». Cela est facile en comparaison de Ben Laden et de ses émules. L’islam terroriste sert ainsi, par contraste, à légitimer et faire avancer l’islam.

L’islam modéré, c’est l’islam tranquille, l’islam tranquillement installé, de l’Orient à l’Occident, où les non-musulmans s’intègreront peu à peu puis, de plus en plus, après quelques périodes d’une dhimmitude de transition.

Éxagération ! diront certains. Mais savent-ils que plus de cinquante États adhèrent d’ores et déjà à l’OCI (Organisation de la Conférence Islamique) qui entend imposer à l’ONU, par le subterfuge de la condamnation de l’islamophobie, toute critique de l’islam, toute réfutation du Coran, tout refus de la théocratie totalitaire mahométane ?