mercredi 14 septembre 2011


Bernard Antony, président de l’Institut du Pays Libre, communique :

Lybie : une fois encore, on veut faire gober aux peuples crédules la fable de l’islam « modéré » !

Voici que le premier résultat politique indéniable de l’opération de l’OTAN inspirée par la France de Nicolas Sarkozy sous l’impulsion active de Bernard-Henri Lévy est le remplacement du régime de « l’agité du turban », Khadafi, sans aucun doute odieux à bien des égards, mais volcan éteint sur le plan terroriste et très hostile à Al-Qaïda, par un régime islamiquement plus orthodoxe.

Comme cela est déjà arrivé dans le monde musulman, Khadafi était un de ces mégalomanes se proclamant Kalife et se voulant même, avec son petit livre vert, un continuateur-novateur de Mahomet, voire son égal. Ce qui le faisait très mal voir par l’ensemble de l’islam. Voici que Mustafa Abd-el-Jalib, le président du Conseil National de Transition cher à nos dirigeants politiques a expliqué clairement vers quoi allait tout de suite se faire la transition : ce sera vers le retour à la SHARIA comme « inspiratrice des lois », formule usuelle et islamiquement correcte pour affirmer que désormais les lois seront en conformité avec la sharia, ce dont s’était quelque peu évadé le régime fantasque dit de la Jamahiriya concocté par le Guide, il y a peu encore si 
chaleureusement reçu à Paris, Rome et Madrid.
La sharia, c’est très exactement la loi selon le Coran.

Le Coran est selon la croyance musulmane le texte de la religion vraie, déformée par les Juifs et les Chrétiens, et enfin rectifiée. Il dit pour toujours et en tous lieux, en tous domaines, tout ce qui convient aux hommes. Dans le Coran, reçu, récité et transmis par Mahomet, est sans cesse répété 
: « Obéissez à Dieu et à son prophète ».

La sharia est la loi instaurée à Médine par Mahomet. Elle constitue toujours et partout en islam le socle de référence en tous domaines du droit musulman, le Fiqh, qui ne se différencie secondairement que par ses quatre écoles d’interprétation.

Tous les musulmans considèrent l’islam comme un régime parfait, juste, mesuré, donc modéré, bien sûr !

On pourra certes faire selon les conditions historiques une application plus ou moins stricte de la sharia. Il faut donc être complètement ignorant de la réalité de l’islam pour se bercer d’illusions lorsque ses dirigeants affirment le vouloir « modéré ». Certes mieux vaut un islam « modéré » qu’un islam terroriste.

Mais on serait très heureux, très agréablement surpris, et nous les féliciterions, si messieurs Sarkozy, Lévy et Juppé nous amenaient l’assurance qu’en Lybie désormais avec une application très modérée de la sharia étaient assurés par exemple les principes suivants :
-          Égalité juridique de l’homme et de la femme.
-          Liberté religieuse et donc de conversion d’une religion vers une autre.
-          Non-lapidation des femmes adultères.
-          Liberté de discussion et de refus de la théocratie islamique.
-          Liberté pour les femmes de porter ou non le voile.
-          Liberté de suivre ou de ne pas suivre le ramadan.
-          Interdiction de juger les non-musulmans selon la sharia.
-          On saura ainsi très vite s’il était si urgent de propulser au pouvoir à Tripoli Mr Mustapha Abd-el-Jalib et ses frères.