Parce que j’évoquais une conversation politique et religieuse avec une jeune femme musulmane française d’origine kabyle, fille de harki, courtoise, intelligente et cultivée, s’interrogeant d’une manière émouvante sur les racines diverses de son identité, j’ai eu à supporter les lourds sarcasmes d’une libanaise de religion orthodoxe, de nationalité française peut-être, mais ne connaissant guère la tragédie française de la guerre d’Algérie. J’ai donc eu à répliquer à cette personne quelques arguments qui sont ceux de notre foi et de notre patriotisme. Je ne crois pas d’abord avoir à recevoir de qui que ce soit des leçons sur la nécessaire critique de l’islam, sur le refus de son idéologie absolument totalitaire, confondant tous les domaines de la religion et de la politique, de la vie sociale et individuelle.
Cette personne ferait peut-être bien d’affronter l’islam au Liban et de méditer sur la condition de dhimmitude que son Eglise, par delà ses mérites, a globalement accepté dans la traditionnelle soumission orthodoxe aux pouvoirs des césars et des sultans.
J’ai eu pour ma part beaucoup de liens d’amitié avec des familles de harkis et de nord-africains dont certains se sont convertis au catholicisme comme cette dame d’origine marocaine, baptisée après une longue évolution personnelle, qui enseigne aujourd’hui le catéchisme aux enfants dans des paroisses tarnaises, un catéchisme véritablement catholique, ce qui n’est pas hélas si fréquent.
J’ai eu jadis pour suppléante aux élections législatives une jeune femme d’origine musulmane, fille de harki, infirmière, ardemment patriote française, Zorah Krouk.
Elle était encore avec moi il y a peu, le 24 avril dernier, à Lavaur (Tarn), assistant à un congrès des anciens de la Légion Etrangère où l’on rendit un bel hommage au 1er REP.
Zorah Krouk m’a toujours témoigné son amitié et son soutien à tous mes combats. Elle sait bien que jamais nous ne pourrons nous désolidariser de la cause des harkis, ce en quoi nous sommes en total accord avec l’action sur ce plan d’Alain Sanders.
La vérité c’est qu’il y a des musulmans que nous aimons et préférons dans la fraternité française et que, à l’exemple du père Charles de Foucauld, chrétiennement, nous devons nous efforcer, à priori, de les aimer tous.
Nous ne voulons aucunement massacrer les musulmans. Nous voudrions simplement que partout, dans tous les pays d’islam, les musulmans en finissent avec la discrimination voire les exterminations anti-chrétienne.
En France, tout ce que nous souhaitons aux musulmans, avec nos amis de Notre dame de Kabylie comme avec le pasteur Saïd Oujibou, c’est de devenir chrétiens.