mardi 10 mai 2011

Benoît XVI et l’accueil des réfugiés du « printemps arabe » : notre respectueuse exigence de discernement

Benoît XVI et l’accueil des réfugiés du « printemps arabe » :
notre respectueuse exigence de discernement.

Benoît XVI, ce pape d’une foi et d’une intelligence aussi rayonnantes que sa grande bonté, réitère ses appels aux peuples d’Europe pour qu’ils accueillent généreusement les réfugiés poussés vers les rivages latins par les événements de ce que l’on a pourtant appelé « le printemps arabe ».
Mais le respect avec lequel nous accueillons ses propos ne nous interdit pas l’usage de notre droit et devoir de distinction dans l’application de ses exhortations.
En effet, reçues et appliquées sans discernement, elles pourraient avoir, à l’inverse de leur motivation charitable, des effets contraires préjudiciables à l’harmonie  sociale et même à la paix civile.
Benoît XVI ne peut certes tout savoir et tout considérer des réalités nationales complexes. Bien sûr, il connait parfaitement le sort tragique, tout au long du siècle passé et jusqu’à nos jours, des peuples chrétiens en pays conquis par l’islam, en situation de dhimmitude et même de persécution voire d’extermination comme celle des Arméniens et autres chrétiens en Turquie.
Aussi aujourd’hui on ne saurait raisonnablement qu’accueillir les véritables réfugiés « politiques », c'est-à-dire « religieux », fuyant notamment un Irak où leur vie est vraiment très menacée.
Mais le Saint Père ne sait sans doute pas que de toutes les prisons de Tunisie ouvertes lors des événements du « printemps », s’est échappé la totalité de la faune des prisonniers de droit commun qui voient dans la France un refuge où ils pourront exercer leurs talents de délinquants aux dépens de populations déjà par trop violentées. Il ne peut savoir que très fréquemment dans les centres d’accueil, fussent-ils d’étiquette catholique, les réfugiés chrétiens sont souvent discriminés et même terrorisés par les ressortissants de l’Oumma, tels à Paris des islamistes pakistanais ou afghans ne cachant même pas leur préférence talibane.
Or si le nombre des réfugiés chrétiens est très faible et grand leur désir de vite servir leur pays d’accueil comme nous le vérifions sans cesse, les flots continus d’immigrés musulmans, rapidement encadrés par les organisations islamistes, renforcent toujours plus des zones où disparaît de plus en plus la diversité culturelle et religieuse. Il en est ainsi progressivement dans des espaces européens comme des peuples chrétiens d’Orient finalement minorisés par une utilisation des principes de non-contrainte et de liberté religieuse absolument sans réciprocité.
Il est hélas à craindre que trop d’évêques adeptes idéologiquement, sous prétexte de dialogue inter-religieux, d’une sorte de convergence sinon de fusion syncrétiste islamo-chrétienne n’informent pas très objectivement Benoît XVI de ce que ressentent beaucoup des derniers fidèles des zones en voie d’islamisation. Ceux-ci sont de plus en plus désorientés voire révoltés et peu à peu se brisent leurs derniers liens avec l’Eglise.
Aussi nous permettons-nous d’exprimer que la charité, considérée dans sa dimension politique essentielle de souci du bien commun, ne peut consister à accueillir également des populations bien différentes et sans discernement.
Aussi ces populations originaires de Tunisie, si elles n’ont rien à se reprocher devraient plutôt avoir à cœur de participer à l’éclosion démocratique du printemps dit arabe ou alors trouver accueil et assistance auprès des pays et des immenses puissances financières de l’Oumma islamique.
Comment se fait-il que les immigrés musulmans ne manifestent semble-t-il pas beaucoup le désir de s’installer dans des pays musulmans prospères ?
Il faut espérer que l’on informera le Saint Père  de ce qu’un véritable détournement de l’esprit de charité s’opère, hélas trop efficacement, par les artifices dialectiques de l’idéologie immigrationniste.
Le considérer sans réagir, c’est accepter la mise en place des conditions de  tragiques situations d’affliction demain pour nos peuples. La charité consiste aussi à leur épargner ces tragédies. Et simultanément nous continuerons à œuvrer autant que nous le pouvons en aidant avec « Chrétienté-Solidarité-Persécutions » des enfants chrétiens d’Irak et d’Egypte frappés par les tragédies de leur peuple.