Bernard Antony, président de l’Institut du Pays Libre, président de Chrétienté-Solidarité, communique :
SARKOZY DEVRAIT PARTIR TOUT DE SUITE !
Je me réjouis du succès électoral du Front National même si j’en ai été exclu sans élégance en 2003. Car au-delà des avanies individuelles ne comptent en politique que le bien commun français et le meilleur ordre possible des nations.
Je demeure donc plus que jamais aux créneaux de mes responsabilités diverses un militant actif de l’intérêt national français, de la culture de vie et de la liberté des peuples persécutés, notamment les chrétiens. Aussi, quoi qu’il en ait été de mes divergences avec Jean-Marie Le Pen et quoi qu’il en soit de ce qui me sépare doctrinalement de Marine, je n’en considère pas moins comme très heureuse pour la France sa victoire d’hier.
Si, malgré ce que je regrette dans ses positions, elle œuvre au moins sur certains plans, positivement pour notre patrie, j’oublie sans difficulté ses attaques de jadis dans son livre et l’hostilité de certains dans son entourage pour ce que je représente à leurs yeux.
L’important, c’est que le succès national d’hier devrait accélérer le processus pour que la France soit débarrassée du chef de l’État occupant toute sa place dans une continuité calamiteuse que n’interrompit que la présidence de Georges Pompidou.
L’intervention bombardière en Lybie contre le régime certes d’un scélérat, que l’on accueillait d’ailleurs il y a peu de temps avec servilité, s’avèrera en effet une lourde faute entraînant au mieux la partition tribale de la Lybie, au pire son évolution en une sanglante anarchie terroriste et pirate de type somalien.
Cette mesure n’aurait de justification que si elle s’inscrivait dans une continuité politique et si elle était accompagnée d’un règlement politique fiable.
La coalition - déjà bien fissurée - anti-Khadafi, va-t-elle maintenant intervenir au Yémen, au Bahreïn, et ailleurs où l’on méprise autant qu’en Lybie les libertés des peuples et la vie des personnes ?
Lorsque Messieurs Sarkozy et Juppé osent invoquer l’horreur d’un régime faisant tirer sur son peuple, l’évidence s’impose de la sélectivité dans leur indignation et de leur amnésie.
Ainsi, pourquoi n’est-on jamais intervenu contre le régime syrien, dictatorial, massacreur et terroriste des Assad, père et fils, responsable de tant d’horreurs contre son peuple et contre le peuple libanais mais aussi contre la France avec l'assasssinat de nos diplomates et la tuerie de nos paras du Drakkar ?
Et l’abomination du régime iranien est-elle moins grande que celle du régime lybien ?
La politique de Sarkozy n’est que de rodomontades et d’incohérence. Il faut qu’il s’en aille ou qu’on le pousse à s’en aller. En tous cas, tant mieux si aujourd’hui le Front National semble bien en avoir fini avec la trop longue complaisance de Jean-Marie Le Pen pour des partis islamistes en France comme en Turquie et pour les tapis de l’ambassade d’Iran.
Car ce n’est pas à Tripoli que l’islamisme nous menaçait le plus mais c’est chez nous, en France, qu’il menace toujours plus.