lundi 14 mars 2011

JAPON :
Jean d’Ormesson a commencé ce jour dans Le Figaro. L’immense tragédie qui frappe le Japon va susciter  une multitude d’articles. On y développera tous les lieux communs possibles, et au demeurant justes, sur l’impuissance de l’homme face à la nature lorsque celle-ci déchaîne ses forces, ou encore sur les conséquences du progrès qui tour à tour ou simultanément tue et sauve.
D’incertains théologiens disserteront les uns sur l’action de Dieu, d’autres sur son inaction.
Pour ma part, si je repère une considération originale sur le mystère du mal, l’enchaînement des causes, les déterminismes de la nature, je ne manquerai pas de vous en faire part.
Le seul point sur lequel je me risquerai peut-être à proposer quelques réflexions est celui de l’admirable comportement du peuple japonais, qui fascine tout le monde.
Discipline, sang-froid, courage et même héroïsme sont les mots qui viennent naturellement. Mais ces vertus sont-elles les caractéristiques héréditaires de ce peuple ? Quel est le rôle respectif des déterminants raciaux et culturels, de l’éducation et des traditions, de l’inné et de l’acquis ?
Quoi qu’il en soit, a-t-on même le droit d’observer, de penser et d’exprimer que sur certains plans au moins, et pour certaines qualités, le peuple japonais nous semble un peuple peut-être supérieur à d’autres et notamment au nôtre ? On sait très bien que dès que l’on touche à cela, la police de la pensée du Big-Brother antiraciste veille.

LE SECRET MAÇONNIQUE INCOMPRIS.
Tel est le titre de l’article dans Le Figaro de ce jour dans la page « débats et opinions » donné par François Stifani, le Grand Maître de la Grande Loge Nationale française. On peut y lire : « Il n’est jamais question de politique ou de religion à la GLNF ». Si c’est lui qui le dit…
Mais aussitôt après, le Grand Maître nous explique que le rôle de son obédience se résume somme toute à la « quête d’une dimension spirituelle ». Il définit cela comme « le décryptage des mystères du grand livre de l’universel et de l’approfondissement des symboles proposés par l’ordre… qui remontent aux concepts beaucoup plus anciens de la Tradition primordiale ».
Comme si cela ne relevait pas de l’ordre de la religion !
Le Grand Maître se moque vraiment des lecteurs du Figaro. Il s’en moque bien sûr sur la question de la politique car on en fait beaucoup dans la sphère de la GLNF, soit dans les « agapes fraternelles » qui suivent les tenues, soit dans le cadre des Fraternelles professionnelles réunissant les frangins de toutes obédiences.
Il s’en moque car bien sûr la croyance à une « Tradition primordiale » est une croyance religieuse. Et il sait bien que c’est une croyance religieuse incompatible avec la foi catholique et la foi chrétienne en général.
Mais cela, il ne peut le dire ouvertement pour ne pas choquer les catholiques de peu de cohérence et s’efforcer plutôt de les séduire.
Alors il appelle « quête spirituelle » sa religion maçonnique initiatique, ésotérique et gnostique, pas du tout dans le sens chrétien qu’ont pu avoir ces mots. C’est là en effet, outre les secrets de connivence, le véritable secret maçonnique : celui de l’adhésion ou de la pseudo-adhésion à la pseudo-religion de la Tradition primordiale, chère à tous les mystagogues à la mode guénonienne ou évolienne.
Or, ne leur en déplaise à tous, le Christ n’est pas plus un grand initié que le dernier prophète avant Mahomet.
Il est le Fils de Dieu.