vendredi 4 mars 2011

Au débat « À vous de choisir », inculture et déni de réalité sur l’islam.

Communiqué de Bernard Antony, président de l’AGRIF.


L’essentiel du débat présidé par Arlette Chabot a hier au soir porté essentiellement sur les révolutions dans les pays arabes et sur, chez nous, l’islam et la laïcité. Il a été d’une grande médiocrité car occultant totalement, soit par ignorance, soit par crainte politicienne, ce qui aurait dû en être la réalité fondamentale à prendre en compte, à savoir la spécificité de l’islam.
Tous en ont parlé comme d’un « culte », d’une religion devant voisiner au mieux avec les autres, et devant bénéficier des mêmes droits dans le cadre de la laïcité.
Marine Le Pen a certes fait observer avec raison combien l’extension de l’islam dérogeait de plus en plus largement aux exigences de cette laïcité. Mais pas plus que les autres intervenants, elle n’a su ou voulu remonter des effets aux causes des revendications, qui iront toujours croissant, de l’islam.
L’islam est en effet fondé sur le message religieux du coran qui, dans sa lettre, véhicule sans cesse une immense exécration contre ceux qui ne se soumettent pas à sa foi et à sa loi. Il est le projet séculairement poursuivi d’une théocratie totalitaire fondée sur l’obéissance absolue au modèle politique, juridique, moral et religieux établi jadis selon sa loi à Médine, par son prophète.
L’islam ne se résoudra donc jamais à se réduire aux domaines de la religion et de la morale. Il n’acceptera jamais de rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu, car il ne les distingue pas.
François Bayrou, pour sa part, ne laisse pas grand chose à Dieu. Il laisse presque tout à César, c’est-à-dire tout à l’État. Même hélas la morale de Dieu, celle du Décalogue, que la loi de César ne saurait ignorer ou bafouer.
Ce curieux catholique qui ne veut pas de distinction mais séparation radicale des domaines et réduction maximale, strictement privée, de celui de la foi, a admis néanmoins l’élémentaire observation de l’intolérance générale dans les pays d’islam pour les autres religions.
Il voudrait que nos nations agissent pour qu’il n’en soit pas ainsi. On ne peut que l’approuver. Mais ni lui ni les autres ne se sont avisés que dans les révolutions arabes, qu’ils saluent avec beaucoup d’optimisme, on n’a pas du tout entendu s’exprimer la moindre revendication de liberté religieuse. Or, que ne voient-ils que sans cette liberté, la théocratie islamique demeurera, qu’elles qu’en soient les appellations !