mardi 8 mars 2011

Les propos d’Alain Juppé en Egypte.

                                     
Alain Juppé est, selon nous, le très possible sinon probable remplaçant de Nicolas Sarkozy dans la prochaine élection présidentielle. Il vient de proférer des propos d’autant plus ennuyeux pour sa crédibilité politique qu’il semble plus mesuré et réfléchi que ce dernier même si son ton docte, suffisant et condescendant n’est pas un élément positif.
On ne semble pourtant pas avoir pesé dans les commentaires combien il était sans vergogne dans son indignation contre le colonel Kadhafi faisant tirer sur son peuple. Le dictateur libyen, que presque tous les chefs d’Etat flattaient encore il y a peu d’une manière indécente et vile, devrait selon lui être jugé pour crime contre l’humanité pour avoir fait tirer sur son peuple. Nous qui n’avons pas plus apprécié ce dictateur arabe mégalomane et bouffon que les autres, nous ne saurions nous affliger de son élimination même si l’expérience nous apprend, par exemple avec l’Irak, que le pire peut hélas succéder à un grand mal.
Mais, si l’on inculpe Kadhafi, il faudrait alors ne pas oublier de juger aussi les dirigeants chinois responsables de tant de massacres et aussi du génocide du peuple tibétain qu’ils considèrent comme une entité du peuple chinois.
Il faudrait encore traiter de même les dirigeants russes responsables du massacre de dizaines de milliers de civils en Tchéchénie, république de la fédération de Russie.
Il faudrait enfin procéder à l’inculpation en France des nombreux complices toujours vivants de l’exécution, sans objection de conscience, des ordres du général de Gaulle qui , personnellement, non content de la fusillade des pieds-noirs rue d’Isly à Alger le 26 mars 1962, n’hésita pas à donner l’ordre à notre aviation de bombarder le quartier populaire de Bab el Oued.
Les officiers commandant notre marine, eux, avaient eu pour honneur de refuser cet ordre criminel.

Alain Juppé et les Frère Musulmans du Caire.

Alain Juppé s’est chaleureusement auto-félicité d’avoir pu mener un entretien très fructueux au Caire avec les salafistes et autre frères musulmans. Il les a appréciés comme des interlocuteurs somme toute très respectables, pondérés et fort soucieux de promouvoir la démocratie.
Il croyait peut-être que ces islamistes avaient une apparence sauvage, la bave aux lèvres et le rasoir entre les dents !
Il s’inscrit ainsi hélas dans la longue lignée des politiciens occidentaux d’une naïveté confinant à la bêtise qui, après leurs rencontres, confiaient avoir finalement trouvé des interlocuteurs très mondains, très pondérés et souvent séduisants en Lénine et Staline, Hitler et Mao, et de même avec ces sages, impassibles et courtois ayatollahs iraniens.
Alain Juppé ne s’est évidemment pas enquis auprès de ses interlocuteurs de savoir s’ils entendaient promouvoir une démocratie en rupture avec le modèle de la théocratie totalitaire établie en 622 de notre ère à Médine par le prophète Mahomet.
Dédaignant les incessants incendies d’église et massacres de chrétiens, il ne s’est pas inquiété de savoir quelle devrait être selon ces gentils frères l’évolution du sort fait dans la société égyptienne aux non-musulmans.
Mais Alain Juppé ne sait sans doute pas bien ce qu’est la dhimmitude, ni en quoi  consiste l’art consommé de la Taqqyia, c’est-à-dire du double langage et de la dissimulation, enseigné en islam comme une vertu au service des intérêts supérieurs de l’oumma de l’islam .
Communiqué de Bernard Antony, président de l'Institut du Pays Libre.