mercredi 22 décembre 2010

Les propos de Marine Le Pen dans Présent : mes réactions.

1)      Plutôt d’accord sur ses mots rapides de réaction à l’égard des « obsessionnels » de la question juive.
Je me suis largement expliqué sur le sujet. On se reportera à mes entretiens dans Reconquête et encore plus à mon livre sur l’histoire du peuple juif.

2)      Plutôt d’accord encore avec elle sur le sens des valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité. Ce sont des valeurs chrétiennes subverties, dévoyées par l’idéologie maçonnique et jacobine.
« La vérité vous rendra libres », nous dit le Christ. C’est dire combien nous ne devons pas laisser la liberté à ceux qui ne veulent que la liberté du mal !

3)      Constatation une fois encore de sa faiblesse d’analyse de l’islam. Non, ce n’est pas une religion que peuvent manipuler des politiques ! C’est une idéologie politico-religieuse totalitaire. Marine ne le sait pas ou ne veut pas le savoir. Et elle ne comprend pas ou ne veut pas comprendre que la progression de l’islam s’accommode de la laïcité qui lui est si chère et progressera sous son couvert.

4)      Désaccord avec son refus de toucher à la loi Veil. Elle s’efforce d’enrober sa position de profession de foi chrétienne. Cela ne me plaît pas. Il n’est pas nécessaire d’être catholique pour respecter la vie. Je connais des médecins incroyants exprimant à la fois avec les raisons du cœur et celles de la science leur horreur du meurtre de l’enfant à naître. J’aime mieux des athées contre l’IVG que des soi-disant « catholiques » pour.
Soutenir comme elle le fait que la banalisation de l’avortement étant un phénomène installé, il ne faut pas s’attarder dans le combat visant à changer la loi Veil, c’est une étrange position ! L’assortir de la comparaison de ceux qui remettent en cause la loi avec la vieille dame qui achète chaque jour du pain frais mais mange le pain rassis de la veille, ce n’est pas très sérieux, c’est même un peu indigent et relève de la grosse ficelle pseudo-progressiste de disqualification de l’adversaire par l’argument de la ringardisation. Ce n’est pas le combat pour la vie qui est ringard !  Le combat contre le meurtre de l'etre innocent, et pour le droit de l'enfant à naitre, c'est par excellence un combat pour la jeunesse.
 Si l’on est dans la logique de Marine Le Pen il ne faut pas s’opposer à la légalisation de la drogue car sa consommation est un fait de société. De même, n’est-il pas ringard de revenir sur la « construction européenne » qui a progressé sans cesse depuis le traité de Rome (1957) ?
Et l’on pourrait multiplier les exemples de ce qu’il ne faudrait pas remettre en cause au nom de cette curieuse dialectique du pain blanc et du pain rassis.
N’y a-t-il pas là d’ailleurs comme une inconsciente et subliminale allusion au remplacement qui était inéluctable d’un vieux Le Pen rassis (nous ne disons pas raciste)  par une Le Pen plus fraîche ?
Hélas, Marine Le Pen s’aligne ainsi par trop sur les conformismes d’une société vieillissante et mortifère. Elle en retirera peut-être un avantage électoral. Elle mangera ainsi très vite son pain blanc…