mardi 14 décembre 2010

Islam et laïcité : Part de vérité et part d’erreur dans les propos et les positions de Marine Le Pen.

- Madame Marine Le Pen a raison de mettre l’accent sur le danger immense de l’islam pour notre nation. Cela nous change heureusement des alternances à motivations variables de Jean-Marie Le Pen.
- Mais c’est une erreur de considérer l’islam comme une religion à simplement soumettre et contrôler dans un ordre de laïcité républicaine visant à réguler (ou à reléguer) également toutes les religions.
- L’islam, comme l’affirment tous ses docteurs et comme tous les islamologues le savent, rentre en effet bien difficilement dans les limites de l’acception du mot religion car il est à la fois « religion et État, foi et loi, doctrine et mode de vie ». Il n’y pas que les frères Ramadan pour rappeler cela. Ce n’est que par duplicité tactique que certains le nient.
L’islam est irréfutablement une idéologie totalitaire, politique et sociale, fondée sur le modèle du gouvernement théocratique de Mahomet à Médine tel qu’imposé par le Coran, pure parole d’Allah et de la loi qu’il dicte aux hommes, la charia, dans l’exigence d’une soumission absolue à son prophète et à ses successeurs politiques.
- L’islam refuse la fondamentale distinction évangélique entre ce qui est de l’ordre spirituel et ce qui est de l ‘ordre temporel , il ne rend pas à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu.
Il faut toute l’ignorance des journalistes de la BBC pour s’étonner de ce que l’on enseigne dans les écoles musulmanes en Angleterre comme ailleurs. Comme si on pouvait y enseigner autre chose que le coran et la charia et notamment le statut de la dhimmitude pour les juifs et les chrétiens !
- On ne saurait reprocher aux musulmans leur religiosité, ni leur interdire de prier. Mais on ne saurait non plus accepter de n’avoir pas la liberté de critiquer l’islam et son ordre totalitaire , de le réfuter, de le refuser.
- Les racines spirituelles, morales, culturelles de la nation française et de la civilisation européenne sont celles de la Bible, et surtout de l’Evangile, et de la Chrétienté. Quels qu’aient pu être les avatars historiques et les imperfections humaines, elles sont celles d’une loi d’amour et de liberté.
- Un État garant d’une laïcité positive respectueuse des racines et des valeurs civilisatrices judéo-chrétiennes découlant du Décalogue ne saurait traiter également la religion catholique fondatrice de nos valeurs et de notre identité, et l’idéologie  de l’oumma islamique dont les peuples de l’Europe orientale et balkanique, et de tous les pays soumis, de l’Atlantique à l’Océan Indien, ont pu mesurer le poids des dominations et souvent l’horreur génocidaire.
- On aimerait donc que les organisations islamiques en France et ailleurs réclament pour les chrétiens en pays de régime islamique les libertés qu’ils exigent pour eux dans les pays chrétiens et laïques.
- Mais il faut aussi rappeler à Marine Le Pen que, tout aussi inacceptable que le totalitarisme islamique sont les totalitarismes des États et régimes laïcistes où l’on rend tout à César et rien à Dieu, des régimes qui refusent la loi morale naturelle du respect de la vie et des droits et devoirs de la personne humaine et où les pouvoirs se divinisent, qu’il s’agisse de la dictature d’un seul ou qu’ils soient issus des manipulations et conditionnements d’une pseudo démocratie, celle du Meilleur de Mondes.