vendredi 24 avril 2009

Le cirque politico-médiatique

Lors d’une récente table ronde sur les effets des ondes, mobiles, Wi-Fi et antennes-relais, Roseline Bachelot a admis que l’utilisation du téléphone portable n’était pas sans risque. La santé de Nicolas Sarkozy qui en fait un usage immodéré doit s’en ressentir car il tient des propos relevant du syndrome d’électoralisme aigu, qui flottent comme des abstractions sans qu’ils soient suivis d’effets concrets. Ainsi, il souhaite « passer à la vitesse supérieure » afin de durcir la lutte contre l’insécurité aggravée par le phénomène des bandes. Nous sommes heureux qu’il s’aperçoive enfin que des bandes agissent et pourrissent la vie des habitants de certains quartiers des villes de notre pays, ce n’est en rien une nouveauté ! Nicolas Sarkozy découvre l’eau chaude ! L’antienne de l’insécurité ressort régulièrement lors des campagnes électorales pour, immédiatement après, sombrer dans l’oubli ou dans les « mesurettes » dont le premier rôle est de surtout n’avoir aucune conséquence. Ce n’est pas la première fois que Nicolas Sarkozy s’essaie à ce petit jeu, il l’utilisa lors de sa campagne électorale pour l’élection présidentielle. Il apporte la démonstration que ses anciennes mesures ne furent que du bla-bla. Lionel Jospin avait également tenté sa chance sur ce terrain en avouant sa naïveté en matière de sécurité. En fait de naïveté, il s’agirait plutôt de cacher aux citoyens la vraie cause de l’insécurité qui est la politique d’immigration forcenée menée par les gouvernements successifs de droite comme de gauche depuis 30 ans, avec la bénédiction de l’extrême gauche. L’important est que le pouvoir politique ne s’attaque pas à cette cause, pour la grande satisfaction du patronat qui y gagne une main-d’œuvre bon marché et pas toujours déclarée.
À s’obstiner à cacher les vérités, et en développant une discrimination positive à l’encontre des « minorités visibles » sous couvert d’égalité sociale, certains d’entre nous finiront par se retrouver bientôt dans des ghettos pour blancs, comme en Afrique du Sud dont le résultat de la « démocratisation » est l’accès au pouvoir suprême d’un noir polygame, corrompu, anciennement inculpé de viol, épris d’un chant zoulou : « Rendez moi ma mitraillette ! »
« Rendez-nous des hommes d’État ! », avons nous envie de crier.
Non seulement Nicolas Sarkozy parle pour ne rien faire, mais en plus il use de duplicité, il proclame qu’il ne veut pas de la Turquie dans l’Union Européenne tout en poursuivant l’ouverture des négociations sur certains chapitres afin de continuer le processus de son adhésion. Existe-t-il une politique sarkozienne ? Nous pouvons en douter tant sa démarche est floue, brouillonne, déterminée par l’immédiat sans axe bien défini, ni projets à long terme, comme les mesures annoncées en faveur de l’emploi des jeunes, mesures ponctuelles qui ne visent qu’à faire baisser les statistiques le temps d’une élection.
Il n’existe pas plus de politique socialiste, le spectacle que nous donnent Ségolène Royal et de Martine Aubry est assez pitoyable, sans parler de celui de Jack Lang, toujours prêt à aller à la gamelle.
Le cirque politico-médiatique a remplacé l’intérêt de l’État. Sur la piste, Madame Royal a remplacé Monsieur Loyal et Nicolas Sarkozy a pris la place de l’illusionniste.

Louis CHAGNON,
Vice-président de l’Institut du Pays libre