Communiqué de l'Institut du Pays Libre
La mobilisation sociale issue de la crise a commencé.
La grève du 29 janvier a été un succès pour ses organisateurs, les manifestations dans les différentes villes de France auraient rassemblé près d’un million de personnes, selon la police et plus de deux millions selon les syndicats. Ces chiffres donnent une idée de l’importance des cortèges, nous avons suivi la manifestation parisienne et nous pouvons témoigner qu’elle a rassemblé une foule considérable. Il est vrai que la composition en était très hétéroclite. Les organisations qui ont défilé allaient de la C.G.T., C.F.D.T., F.O., F.S.U., Solidaires et U.N.S.A. à la F.C.P.E. en passant par la L.D.H., le M.L.F. et les Panthères roses etc. L’important est qu’elle constituait un test pour les syndicats qui ont pu mesurer le degré de mobilisation des salariés du public et du privé, qui était bien représenté. Ce test a été largement positif et il inaugure un vaste mouvement social dû à la crise mondiale, d’ailleurs le mot d’ordre était : « Les salariés ne doivent pas payer le prix de la crise économique ! ». La plate-forme syndicale présentait des positions qui ne sont pas dénuées de bons sens : « Les exigences des actionnaires ont accru les inégalités. Leur enrichissement s’est fait au détriment des salaires et des investissements », elle comporte même des positions que nous défendons comme le refus du travail le dimanche. Mais dans l’ensemble elle démontre plutôt un certain irréalisme : les syndicats peuvent toujours dénoncer la crise autant dénoncer le cancer, ils demandent une relance de la consommation proposition avec laquelle nous sommes d’accord mais pas par les moyens proposés par les syndicats, augmenter les salaires serait mortel pour les entreprises dans l’état actuel des choses, ils demandent à ce que les textes qui remettent en cause la réduction du temps de travail soient abrogés, cela serait tout aussi préjudiciable à l’économie par l’augmentation des coûts de production.
L’ampleur de cette mobilisation n’est pas étonnante et elle est compréhensible, les salariés ont connu ces dernières années une érosion de leur pouvoir d’achat, des coupes sombres dans la fonction publique ont été effectuées, le chômage est en train d’étendre son spectre sur notre pays, tout concordait pour que cette journée d’action fût un succès. Les fonctionnaires voient leur pouvoir d’achat et leurs conditions de travail se détériorer, les salariés du privé sont menacés par le chômage qui frappe déjà une partie d’entre eux, ils comprennent mal que, dans ce contexte de crise, le gouvernement trouve des milliards pour les entreprises et les banques (qui d’ailleurs font des bénéfices et payent grassement leurs dirigeants). Dans le même temps, l’État licencie des régiments, supprime des postes, augmente peu ses fonctionnaires et des entreprises privées ferment. La crise du système financier est couplée en France à la crise de l’État providence en quasi-faillite depuis des années. Si le mécontentement des manifestants est compréhensible et à nos yeux justifiés, dans un premier temps ce sont les salariés du privé qui vont effectivement payer les frais de la crise puis ensuite ce sera l’ensemble des contribuables, alors qu’ils n’en sont pas responsables, il n’en reste pas moins que ce ne sont ni les syndicats de gauche, ni la gauche politicienne qui pourront apporter les réponses à la crise, bien au contraire. La situation de l’économie française est largement imputable à la gestion socialiste passée, en particulier les 35h.qui ont été la mesure la plus dommageable pour notre économie. Le P.S. tente néanmoins de récupérer politiquement cette mobilisation sociale. L’opportunisme du P.S. n’a d’égal que la médiocrité de son plan de relance dénoncée par de nombreux commentateurs.
Le problème est qu’en face, la droite patriotique n’a rien à proposer d’autant plus qu’elle est en pleine décomposition. Il devient chaque jour plus nécessaire qu’un véritable mouvement issu de la droite réelle apparaisse et propose un programme de sauvetage car la crise économique risque d’aboutir à une vraie révolution sociale.
Louis CHAGNON
La mobilisation sociale issue de la crise a commencé.
La grève du 29 janvier a été un succès pour ses organisateurs, les manifestations dans les différentes villes de France auraient rassemblé près d’un million de personnes, selon la police et plus de deux millions selon les syndicats. Ces chiffres donnent une idée de l’importance des cortèges, nous avons suivi la manifestation parisienne et nous pouvons témoigner qu’elle a rassemblé une foule considérable. Il est vrai que la composition en était très hétéroclite. Les organisations qui ont défilé allaient de la C.G.T., C.F.D.T., F.O., F.S.U., Solidaires et U.N.S.A. à la F.C.P.E. en passant par la L.D.H., le M.L.F. et les Panthères roses etc. L’important est qu’elle constituait un test pour les syndicats qui ont pu mesurer le degré de mobilisation des salariés du public et du privé, qui était bien représenté. Ce test a été largement positif et il inaugure un vaste mouvement social dû à la crise mondiale, d’ailleurs le mot d’ordre était : « Les salariés ne doivent pas payer le prix de la crise économique ! ». La plate-forme syndicale présentait des positions qui ne sont pas dénuées de bons sens : « Les exigences des actionnaires ont accru les inégalités. Leur enrichissement s’est fait au détriment des salaires et des investissements », elle comporte même des positions que nous défendons comme le refus du travail le dimanche. Mais dans l’ensemble elle démontre plutôt un certain irréalisme : les syndicats peuvent toujours dénoncer la crise autant dénoncer le cancer, ils demandent une relance de la consommation proposition avec laquelle nous sommes d’accord mais pas par les moyens proposés par les syndicats, augmenter les salaires serait mortel pour les entreprises dans l’état actuel des choses, ils demandent à ce que les textes qui remettent en cause la réduction du temps de travail soient abrogés, cela serait tout aussi préjudiciable à l’économie par l’augmentation des coûts de production.
L’ampleur de cette mobilisation n’est pas étonnante et elle est compréhensible, les salariés ont connu ces dernières années une érosion de leur pouvoir d’achat, des coupes sombres dans la fonction publique ont été effectuées, le chômage est en train d’étendre son spectre sur notre pays, tout concordait pour que cette journée d’action fût un succès. Les fonctionnaires voient leur pouvoir d’achat et leurs conditions de travail se détériorer, les salariés du privé sont menacés par le chômage qui frappe déjà une partie d’entre eux, ils comprennent mal que, dans ce contexte de crise, le gouvernement trouve des milliards pour les entreprises et les banques (qui d’ailleurs font des bénéfices et payent grassement leurs dirigeants). Dans le même temps, l’État licencie des régiments, supprime des postes, augmente peu ses fonctionnaires et des entreprises privées ferment. La crise du système financier est couplée en France à la crise de l’État providence en quasi-faillite depuis des années. Si le mécontentement des manifestants est compréhensible et à nos yeux justifiés, dans un premier temps ce sont les salariés du privé qui vont effectivement payer les frais de la crise puis ensuite ce sera l’ensemble des contribuables, alors qu’ils n’en sont pas responsables, il n’en reste pas moins que ce ne sont ni les syndicats de gauche, ni la gauche politicienne qui pourront apporter les réponses à la crise, bien au contraire. La situation de l’économie française est largement imputable à la gestion socialiste passée, en particulier les 35h.qui ont été la mesure la plus dommageable pour notre économie. Le P.S. tente néanmoins de récupérer politiquement cette mobilisation sociale. L’opportunisme du P.S. n’a d’égal que la médiocrité de son plan de relance dénoncée par de nombreux commentateurs.
Le problème est qu’en face, la droite patriotique n’a rien à proposer d’autant plus qu’elle est en pleine décomposition. Il devient chaque jour plus nécessaire qu’un véritable mouvement issu de la droite réelle apparaisse et propose un programme de sauvetage car la crise économique risque d’aboutir à une vraie révolution sociale.
Louis CHAGNON