lundi 10 novembre 2008

Vu et entendu

J’entendais ce samedi, à la terrasse d’un café de Lavaur, à la table voisine, deux habitués d’origine maghrébine (au grand désespoir du patron, ils bloquent leur table chaque jour, plusieurs heures, pour le prix d’un café). Islamistes modérés, ils proféraient cependant sans complexe et sans peur de la Licra, avec un vocabulaire que, par décence je ne puis intégralement rapporter, « qu’au PS aussi ils étaient tous des Juifs ». Et de préciser, avec une évidente culture politicienne : « Fabius, Dray, Strauss-Kahn, Lang, Hamon, Moscovici, Cohen… ».
Leur voisin, un instituteur barbu et socialo, a très vertueusement et très citoyennement essayé de les reprendre en mettant d’ailleurs en avant le fait que ni Ségolène, ni Delannoë n’étaient issus du peuple d’Israël !Je ne puis rapporter non plus ce qu’ils lui ont répondu sur le rôle des femmes en politique et sur celui des homosexuels…A la Halde, qui veut partout imposer la place que l’islam réclame, on a du souci à se faire !
Ce n’est pas demain que les exhibitionnistes et grotesques « Gay-Pride » défileront dans nos banlieues. Et de cela, après tout, on ne saurait chrétiennement se plaindre, mais pauvre France !
Cependant, revenons à Ahmed et à Djilali. Emportés par leur élan de revendication, ils s’en prenaient aussi, pour les mêmes raisons, à La Dépêche du Midi en particulier et aux media en général où il faudra bien que l’on donne enfin toute leur place à de vrais musulmans. De toute façon, ont-ils conclu : « Bientôt on sera les plus nombreux ».
J’ai cru lire comme une expression d’angoisse existentielle dans le regard républicain émergeant des poils de la barbe de notre pédagogue. A moi Jules Ferry ! à moi Jaurès ! criait-il peut-être du fond de son désarroi ?