vendredi 12 septembre 2008

Benoît XVI en France : sous les habits sacerdotaux de Dom Gérard

C’est naturellement avec beaucoup d’attention que nous suivrons le déroulement du voyage du pape à Paris et à Lourdes.
Au centre Henri et André Charlier, plus que partout, nous sommes particulièrement émus du fait que pour sa venue à Paris il sera revêtu des habits sacerdotaux de Dom Gérard.
Le père abbé du Barroux les a transportés hier à Paris avant de venir partager un moment avec nous, à l’instant aussi où nous rendait visite le père Yacek Cydzik, responsable de la grande radio et télévision polonaise Radio-Maria qui nous témoigne beaucoup d’amitié.
Cette visite sera-t-elle déterminante dans le retour à un catholicisme de charité et de conviction de l’Eglise de France encore si cléricalement malade sous bien des aspects ?

Ainsi je prends connaissance, par le Républicain Lorrain, de ce que l’ancien évêque de Metz, Mgr Schmitt a fait un don personnel de 7.600 € pour la construction de la très grande et luxueuse mosquée de Farebersviller.
De cette mosquée montera, comme de toutes les autres, plusieurs fois par jour, la shahada (profession de foi) : « Il n’y a pas d’autres dieux que Dieu et Mahomet est son prophète ».
Le père lazariste Antoine Moussali écrivait que cela n’était pas autre chose qu’un cri de guerre contre ceux qui, en croyant à la Sainte Trinité, ajoutent d’autres dieux à Dieu.
C’est le péché d’ « associationnisme », le seul qu’Allah ne pardonnera pas !
Rappelons que le père Moussali était considéré dans le monde de la culture arabe comme un des plus grands connaisseurs de cette langue à tel point que l’Université d’Alger lui confia, pendant 10 ans, dans les années 70 – 80, la chaire d’enseignement de cette langue.
Rescapé du génocide des chrétiens arméniens et chaldéens, il avait passé toute sa vie à dialoguer avec les musulmans. Mais, disait-il, on peut parler avec des musulmans mais avec l’Islam tout dialogue religieux est impossible. On se heurte à un refus absolu.
Le geste de l’évêque ne relève pas de la charité. Il n’a pas donné son argent pour des pauvres musulmans. Il l’a donné pour la parcelle d’islam que constitue une mosquée.
En en lisant cette nouvelle, je pensais aux dizaines de milliers d’églises détruites, incendiées, fermées ou transformées en mosquées dans cet Orient qui a perdu du début du XXème siècle à nos jours plus de 90% de sa population chrétienne par l’extermination ou l’exil.
Je pensais à la consternation de nos frères chrétiens d’Irak, du Soudan ou d’Egypte quand ils apprennent un tel dévoiement de la charité et du dialogue inter-religieux..
Et de surcroît, lorsque l’on sait l’immensité de la richesse islamique aujourd’hui, n’est-ce pas se moquer des pauvres que de donner de quoi ajouter un peu plus d’or et de marbre à une mosquée ?

Voila pourquoi la présence en France de Benoît XVI qui sans cesse rappelle les fondements de la foi et de son accord avec la raison est un très heureux événement.
Dès aujourd’hui, on aura pu remarquer que dans son discours à l’Elysée, il a au passage salué l’œuvre essentielle des moines dans la transmission de la culture antique.
Peut-être lui tiendra-t-on rigueur d’avoir ainsi légitimé le nécessaire rappel de Gougenheim dans son Aristote au Mont Saint-Michel.
Non, l’Eglise catholique n’avait pas attendu Averroès pour traduire les écrits des Pères grecs de notre civilisation.

A lundi.