jeudi 3 mai 2007

PAS UNE VOIX POUR SEGOLENE ROYAL!

Le débat entre Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy, au-delà des promesses démagogiques ou difficilement réalisables de l’une et de l’autre, à tout de même eu le mérite de révéler aux téléspectateurs attentifs, les axes fondamentaux de la politique qu’ils voudraient mener.

Observons au préalable qu’on ne les a pas interrogés sur une politique du respect de la vie. On sait que sur ce plan (loi Veil-Pacs-Euthanasie), Ségolène Royal va très loin aux antipodes des valeurs de la morale chrétienne et naturelle. Nicolas Sarkozy dans sa campagne n’a rien dit sur cela qui puisse entraîner notre assentiment.
Observons simplement que sur le PACS ou la conservation de la loi Veil, le candidat du FN, défendant la ligne de sa vice-présidente, ne s’est guère démarqué de lui et a même tenu sur l’euthanasie dans le journal « Famille chrétienne » des propos bien plus inquiétants.

Il en a été de même sur l’islam dont aucun candidat n’a osé considérer la réalité idéologique et non pas simplement religieuse et émettre ce que devrait être une politique face à son expansion.

Dans le débat, Nicolas Sarkozy a eu certes le mérite de rappeler l’évidence que la Turquie n’est pas l’Europe mais il s’est prononcé aussi pour « l’approfondissement » de l’actuelle Union Européenne, terme qui recouvre en fait la poursuite de l’abandon de la souveraineté française au profit d’un Etat fédéral européen.
S’il est élu, c’est un des points fondamentaux sur lequel portera notre opposition.
Sur le reste, il a pu émettre des volontés sympathiques mais illusoires.
Avec quel corps enseignant procèdera-t-il à un renouveau de l’Education Nationale ?
Avec quelle magistrature mènera-t-il la lutte contre une racaille qui n’est pas seulement dans les banlieues mais au cœur même d’un système marchand dégagé de tout scrupule moral ?
Comment peut-on ou ne peut-on pas tout laisser faire lorsque l’on peut tout montrer, tout prôner dans une société où un ordre immoral s’est substitué avec la complicité des « élites » à l’ordre moral authentique sur lequel repose la paix des sociétés ?
L’anarchie et la violence ne sont que des produits du libéralisme intellectuel abolissant les repères et les notions du bien et du mal.


Ségolène Royal a manifesté clairement l’évidence de son fanatisme idéologique socialiste.
La société qu’elle prône est celle où ce qu’elle appelle les partenaires sociaux, c’est-à-dire les syndicats, joueront un rôle majeur dans la conduite de la politique économique et sociale. Ces syndicats seront financés par l’Etat et tout sera mis en œuvre pour imposer l’adhésion des salariés. La gauche qui tiendra l’Etat dirigera également ces syndicats.

Or, Ségolène Royal a aussi livré une phrase essentielle, révélatrice de son idéologie totalitaire : « L’école, c’est là que la République tient la maison France »

Tout le système du jacobinisme totalitaire soi-disant républicain de la gauche repose sur cela !

Ces mots sont au cœur de la fondamentale perversion politique qu’elle incarne aujourd’hui, sous des dehors quelquefois d’une sensiblerie charmeuse. Plus belle, plus intelligente et plus éduquée qu’Arlette Laguiller, Ségolène Royal est infiniment plus dangereuse puisqu’elle peut être portée au pouvoir.

Je ne suis pas d’accord avec ceux qui tablent sur l’intérêt de voir la France s’enfoncer encore plus dans un mélange d’anarchie et de socialisme destructeur.

Je ne fonde pas mon espérance dans le pari d’une politique du pire. Voilà pourquoi je prends mes responsabilités et je réitère, d’une manière très réfléchie, mon appel à ne pas apporter une seule voix à la néo-maoïste Ségolène Royal.