lundi 6 novembre 2006

Sondages: publicité et illusion

Le premier intérêt des sondages est de faire de la publicité pour les journaux qui les ont commandés et vont les publier. On annonce ainsi sur les radios le sondage du lendemain à paraître dans le Figaro, le Point ou l’Express.

Le second est de faire souvent plaisir aux partisans qui en toute bonne foi confondent « côte de popularité » et « intention de vote ».

Ainsi à la question posée à un échantillon de Français pour savoir s’ils souhaitent voir jouer un rôle important aux personnalités politiques, ils répondent oui à 55% pour Royal, à 50% pour Sarkozy, à 36% pour Bayrou, 42 pour Kouchner, 33 pour Delanoë, 34 pour Michèle Alliot -Marie, 17 pour Debré et Le Pen, 15 pour Villiers et 21 pour Laguillier.

Cela ne veut évidemment pas dire que Bayrou aura 36% des voix et Laguiller 21 à l’élection présidentielle ou Villiers 15.

Certains pourtant commettent cette confusion et s’efforcent de remonter ainsi le moral des troupes. Il y aura forcément pour beaucoup des lendemains qui déchantent.