Dans le Figaro de ce lundi 1° septembre, l’éditorial (excellent) de Vincent Trémolet est titré : « Le socialisme, mal français ». Celui-ci interroge : « Un premier ministre socialiste pour nous sortir de la crise politique et financière ? ». Et de dénoncer « la rengaine dont les couplets sont connus : détacher le PS de LFI, taxer encore les plus fortunés, annihiler le pouvoir de nuisance du Rassemblement National ».
En effet, comme l’écrit notre éditorialiste, même absent, c’est toujours Mélenchon qui donne le cap, et au moment des élections, qui forge les alliances…
Vincent Trémolet a certes partiellement raison de rappeler que les grandes dates du déclassement français sont toutes socialistes :
- Mitterrand et la retraite à 60 ans,
- Jospin et les 35 heures,
- François Hollande et la fin de la politique familiale, début de notre déclin démographique qui menace directement l’équilibre de notre système social.
Vincent Trémolet rappelle encore que si le Parti socialiste est un nain électoral, dans les sphères du pouvoir il est un géant.
Il oublie cependant de rappeler les responsabilités accablantes aussi du gaullisme, quelques années auparavant, dans notre déclin national ; la façon déshonorante, atroce, sans aucun équivalent dans notre histoire, par laquelle a été abandonnée l’Algérie, toute une population française diversifiée de chrétiens, de juifs et de musulmans ayant choisi la France ; plus de 400 000 de ces derniers assassinés, livrés aux tortionnaires du FLN.
Et dans l’inéluctable déclin multiforme qui suivit, l’Éducation nationale placée par le Général de Gaulle sous la houlette démagogique d’un Edgar Faure, qui n’était pas socialiste, fourrier de mai 68. Et puis, début des réformes sociétales : l’arrivée de la pilule « Neuwirth » - qui était gaulliste – soi-disant pour prévenir les IVG. Et dans la foulée, en 1975, la loi de Simone Veil pour l’avortement, qui n’était pas non plus socialiste mais giscardienne ; et plus tard, le mariage dit pour tous.
Ainsi, socialistes, gaullistes et libéraux se sont-ils partagés l’instauration des lois mortifères de déshumanisation, les lois dites « sociétales » qui, il est vrai, sont des lois antisociales. Et pensons enfin à la constitutionnalisation de l’IVG, véritable sacralisation de la liberté de priver de leur droit à la vie les enfants à naître, chose encouragée hélas par Marine Le Pen, qui n’est pas non plus socialiste, du moins pas en toute chose.
Macron, deuxième dissolution ?
En vérité, ce ne va plus bientôt être la seule dissolution de la Chambre des députés à laquelle cette fois-ci va être contraint Emmanuel macron.
Selon toute probabilité, François Bayrou devrait être en effet d’ici quelques jours renvoyé à ses méditations, au bord du gave de Pau, sur Henri IV et la politique. Macron s’acharnera-t-il à tenter de jouer encore, après celles de Barnier et de Bayrou, la carte d’un troisième premier ministre ? Mais d’où pourra-t-il en extraire un ? Du RN discipliné, sûrement pas ! Pourrait-il essayer de miser alors sur un socialiste stipendié ? Mais qui, dans les rangs du PS, pourrait bien être assez fou, assez suicidaire, pour se laisser embarquer dans une manœuvre politicienne totalement vouée à l’échec ?
Olivier Faure, pour pouvoir être premier ministre pendant cinq minutes, pourrait-il être celui-là ?
Macron est surtout en voie de parachèvement de la dissolution de la Cinquième République. Il a peu ou prou échoué à peu près dans tous les domaines de la chose publique, de l’économie et des finances, à la défense de la Nouvelle-Calédonie.
Heureusement que, pour ce qui est de la résistance de l’Ukraine, l’Allemagne du chancelier Merz a pris désormais la tête des nations européennes. Aujourd’hui, la seule voie qui restera à Macron ne sera-t-elle pas celle de sa propre dissolution dans quelque activité sociétale ?
Relents autoritaires
Poutine est à Shangaï l’invité de marque du président chinois Xi Jinping. Ce dernier l’a accueilli avec une trentaine d’autres dirigeants du « Sud Global » pour les quatre jours du sommet de l’OCS, l’Organisation de Coopération de Shangaï.
Parmi eux, certes, l’indien Narendra Modi qui, en raison des turbulences frontalières entre son pays et la Chine, s’abstiendra d’assister à l’immense défilé militaire organisé ce jeudi. En revanche, seront notamment là pour toutes les festivités, le turc Erdogan, son homologue iranien Massoud Pezeshkian, et aussi le leader suprême nord-coréen Kim Jong Un.
Sébastien Faletti, le correspondant en Asie du Figaro, qualifie ce sommet « d’internationale aux relents autoritaires ». C’est en effet le moins qu’on puisse dire, lorsque l’on considère que se retrouvent là en fait les pays les plus totalitaires de la planète.
Avec au premier rang la Russie, qui, avec Poutine, redevient chaque jour un peu plus le pays du Goulag ; la Chine de Xi qui, depuis Mao, n’a jamais cessé d’étendre l’empire du Laogaï, et la Corée du Nord des purges familiales les plus sanglantes ; et enfin l’Iran, pays de la charia chiite.