D’ordinaire je n’apprécie guère le journaliste Jean-Michel Apathie pour ses très conformistes positions d’homme de gauche, souvent sentencieux et même quelque peu vaniteux.
Raison de plus pour nous réjouir de ses pertinentes réflexions sur les agissements et propos de Patrick Cohen et de Thomas Legrand s’en prenant à la diffusion d’une vidéo par le magazine « l’Incorrect ». Apathie écrit : « Que ce dernier soit d’extrême-droite n’a aucune importance. Ce qui compte, ce sont les images montrées et le sens qu’elles diffusent. »
Vraiment bravo à lui pour ce refus du sectarisme et en vérité pour cette authentique expression non conformiste. Parce que, diable, diable, oser professer qu’un magazine puisse être d’extrême-droite n’a aucune importance, c’est vraiment trancher sur l’ambiance moutonnière de la profession. Apathie n’a pas fini de se voir reprocher cela.
Continuons à parcourir ses propos. Il écrit : « Image volée ? J’ai toujours dénoncé les caméras cachées et les micros espions. Des pratiques de barbouzes, pas du journalisme. Mais Médiapart et Envoyé Spécial ont depuis longtemps envoyé valdinguer les principes. Les tartuffes qui s’en réclament aujourd’hui me font rire ». Alors là, bravo, bravissimo !
« Violation de la vie privée ? Dans un bistrot ? Où on parle de politique ? On trouvera difficilement le tribunal qui condamnera la captation et la diffusion ».
Poursuivons encore : « Demeure le fond. Soyons net. Dans l’extrait diffusé, même haché, coupé, on comprend que les deux journalistes ne sont pas à la bonne distance par rapport à leurs interlocuteurs politiques. Encore faut-il différencier les deux protagonistes. Thomas Legrand, bavard, semble recomposer toute la planète politique. Après tout, cela ne serait qu’une vantardise s’il ne suggérait dans son propos que l’antenne de France Inter pouvait aider à accomplir ce travail. Il y a, pour le moins, un dérapage.
Patrick Cohen ne dit rien. Hélas. « Qui ne dit mot consent », radote la sagesse populaire, parfois perspicace. Le voilà emporté par le flot de paroles de son camarade, notamment quand il indique que « Patrick » et lui feront ce qu’il faut contre Rachida Dati.
Indéfendable ».
Un peu plus loin : « Pour finir, ceci. Dans cette période où la xénophobie galopante balaie les repères et souvent l’humanité, il faut tenir bon sur les principes. J’ai essayé d’exposer les leçons que me suggérait cet épisode au regard de ce qui me paraît important, sinon essentiel. Je l’ai fait avec tristesse ».
Décidément, il me faut encore une fois féliciter Apathie dans l’espoir qu’il continuera désormais à tenir bon sur les principes.