lundi 12 mai 2025

Le 267° pape de l’Église catholique

Le jeudi 8 mai j’ai reçu comme un signe très positif le choix du cardinal Robert Francis Prevost par le Collège cardinalice et un autre signe très positif encore, la décision de ce dernier de prendre le nom de Léon XIV.

Bien plus que si l’élu du conclave avait décidé de s’appeler François II…

Pour beaucoup de catholiques, ce choix signifie clairement l’expression d’une volonté de s’inscrire dans la lignée de Léon XIII, grand pape du XIX° siècle souvent considéré comme le fondateur de la Doctrine Sociale de l’Église car auteur de l’encyclique d’importance majeure sur la question sociale « Rerum novarum » (1891). On rappelle aussi que Léon XIII remit en honneur dans l’Église la philosophie et la théologie de Saint Thomas d’Aquin.

On évoque bien moins (sauf Matthieu Lasserre dans « La Croix » de ce jour) que Léon XIII, sans contradiction avec cela, fut tout au long de son pontificat un adversaire déterminé de la franc-maçonnerie.

Il faut pourtant rappeler qu’il fut l’auteur de grandes encycliques sur le sujet, et notamment la plus décisive peut-être « Humanum genus » du 20 avril 1884. Mais il faudrait ajouter aussi, daté du 15 octobre 1890, « Dall Alto dell’apostolico Sieggo », datée du 8 décembre 1892 la lettre « Inimica vis custodi di quella fede », du 5 août 1898 « Spesse volta » et encore du 19 mars 1902 « Annum ingressi ».

Le fait que l‘actuel pape Léon XIV ait décidé de s’inscrire dans la lignée de Léon XIII constitue donc un élément très révélateur non seulement de sa volonté de redonner toute son importance à la Doctrine Sociale de l’Église mais aussi de s’opposer à la franc-maçonnerie, notamment si puissante aux USA.

 

9 mai : Moscou, place rouge.

La place rouge ne s’appelle pas ainsi en raison des répressions sanglantes dont elle fut le lieu au cours de l’histoire russo-soviétique. Elle a été simplement ainsi nommée du fait de la brique rouge utilisée pour la construction du Kremlin et de ses monuments.

Depuis la révolution d’octobre et les manifestations bolcheviques du 1° mai, et les commémorations chaque 9 mai depuis 1945 de la « grande victoire patriotique » sur le nazisme, elle a été le cadre de toutes les grandes parades militaires des régimes successifs.

La momie siliconnée de Lénine est toujours là dans son mausolée mais, on le sait, avec Poutine,  Staline est depuis longtemps revenu en grâce. Cette année, alors que la Russie souffre économiquement, socialement et militairement de la guerre en Ukraine, comme souffre plus encore ce dernier pays, Poutine a voulu faire une démonstration de force mais aussi de ce que la Russie, qui a déjà son étendue de plus de 17 millions de km2 et son immense armée, et son arsenal nucléaire, a des alliés puissants, et pas des moindres, puisque d’abord la Chine rouge avec son milliard quatre cents millions d’habitants et la monstrueuse perfection totalitaire de son État.

Et ensuite la Corée du nord du camarade dictateur Kim Jong Un, puissance nucléaire également, et encore l’Iran et bien d’autres. Cette fois-ci ce n’était pas moins de 29 États qui étaient représentés sur le podium de la place rouge, et dont les troupes ont défilé, et notamment chinoises et nord-coréennes.

Mais je ne saurais ici tout décrire de ce que le camarade Poutine, avec tout son attirail archéo ou néo-soviétique, a offert de démonstration militaire à son bon peuple, y compris les missiles balistiques internationaux, éventuellement transporteurs d’armes nucléaires. En bonne place siégeait bien sûr le très grand ami de Poutine, Kyrille, le patriarche de l’Église orthodoxe russe, ancien officier du KGB comme ce dernier.

Dieu merci, il y a désormais plus de chrétiens orthodoxes dans le total des patriarcats d’Ukraine et autres pays non inféodés au duo Poutine-Kyrille que dans tout le patriarcat de Moscou. Notons que le patriarche de Constantinople, Bartolomeus Ier, a regardé avec enthousiasme l’élection du nouveau pape, ayant déclaré qu’il comptait être reçu prochainement.

On imagine mal comment notre Léon XIV pourrait aller applaudir comme Kyrille sur la Place Rouge de pareils monstrueux défilés. Nous parlerons de cela ce mercredi dans la première partie de notre émission sur Radio-Courtoisie.