Mercredi prochain, dans la seconde partie (géopolitique) de notre Libre Journal de la Réplique, nous recevrons notre admirable amie franco-cambodgienne Billon Ung Born. Elle était l’épouse du dernier président de l’Assemblée nationale cambodgienne avant la prise de Pnomh Penh par les Khmers rouges.
Alors que l’étau communiste allait se refermer sur la capitale, son mari avait pu in extremis, trois jours avant, lui faire prendre avec ses trois enfants le dernier avion pour Paris. Lui-même n’avait pas voulu les accompagner, estimant héroïquement que son devoir était de rester parmi son peuple.
Il s’était ensuite, certainement sans aucune illusion sur ce qui l’attendait, réfugié à l’ambassade de France, dont il espérait sans doute peut-être la protection.
Billon, elle, à Paris avec les siens, vit son mari pour la dernière fois sur la chaîne de télévision où était retransmise la scène dans laquelle son mari était livré à ses bourreaux Khmers rouges par les gendarmes français de l’ambassade sur ordre des dirigeants de la République française, monsieur Giscard d’Estaing étant président et Jacques Chirac premier ministre.
Elle put voir son époux se débattant, empoigné par ces gendarmes, luttant jusqu’au bout pour sa liberté. Et puis les tchékistes Khmers rouges l’emportèrent comme tant d’autres vers le centre de torture qui lui avait été probablement assigné.
La conviction de Billon Ung a toujours été que les dirigeants de notre République auraient pu au moins essayer d’obtenir par les autorités françaises de l’ambassade la vie sauve pour son mari. Or, pour le moins l’ordre donné à nos gendarmes de livrer aux barbares un grand ami de la France, c’est une abomination.
C’est cela qui sera évoqué ce mercredi à partir de 19 h 30, notamment par Billon Ung interrogée par Alain Sanders, éminent connaisseur du Cambodge en particulier et de l'Indochine en général, et par notre amie sino-cambodgienne Prudence Tan. Après quoi, l’émission portera sur les derniers développements des facéties douanières de monsieur Donald Trump.
