· En France
Depuis la dissolution macronienne de l’Assemblée Nationale le 9 juin 2024, la France traverse une triste époque de grand chambardement rappelant les pires moments de la IV° République.
Après la motion de censure du 4 décembre 2024 ayant fait chuter le gouvernement Barnier, nous sommes au début d’un deuxième avec François Bayrou comme premier ministre. Comme dans le refrain de l’Opéra « la Fille de madame Angot », certains se demandent déjà si c’était bien la peine de changer de gouvernement.
Mais par-delà les gouvernements, il y a les événements et notamment le désastre pour les bidonvilles à Mayotte causé par le cyclone Chido. Énorme désinformation d’ailleurs sur cet ouragan si l’on considère que, fort heureusement, le nombre de victimes ne se chiffre pas par dizaines de milliers, comme initialement annoncé par un préfet trop vite affolé, mais doit être ramené à quelques dizaines (ce qui est toujours de trop, bien sûr !).
· Dans le monde
- Boualem Sansal
Pour l’heure, aucune nouvelle récente du grand écrivain franco-algérien kidnappé à l’aéroport d’Alger par l’actuel pouvoir islamo-barbaresque et qui aurait été hospitalisé (voir ce blog il y a quelques jours).
Monsieur Macron, qui préside mais ne gouverne plus, a pourtant du temps pour exiger du gouvernement algérien sa libération. Il en a surtout les moyens institutionnels et politiques, ne serait-ce que le nombre de visas de séjour qu’il peut délivrer ou non aux demandeurs algériens.
- Poutine, l’Afrique, l’Iran, la Syrie et la Corée du Nord
Le dictateur russe est certes un dangereux adepte du chantage à l’arme nucléaire qu’il réitère obsessionnellement. Mais voilà que les premiers craquements se font sentir dans sa stratégie de conquête.
Cela a commencé avec les premiers échecs en Afrique des milices de « Wagner » désormais, de façon révélatrice, rebaptisées « Africa Corps ».
C’est d’abord par un important massacre de Russes au Mali que les choses ont commencé à mal tourner pour les hordes poutiniennes. Poutine, extraordinaire professionnel du mensonge, a beau prétendre simultanément vouloir dénazifier l’Ukraine (sic !) alors qu’il admire Rommel et le troisième Reich en général, il ne dispose pas, il est vrai, d’officiers à la hauteur des compétences de ce dernier.
Aussi, un peu partout en Afrique, le moral baisse dans les unités de l’Africa Corps. Les choses ne vont pas mieux, tant s’en faut, en Iran où la masse de la population ne supporte plus la schlague des pasdaran et autres gardiens de la révolution.
En Syrie, où depuis bientôt un demi-siècle officiaient atrocement les tortionnaires baassistes, les prisons effroyables semblent désormais, comme nous l’avions craint, devoir être utilisées (voir blog antérieur) par les nouveaux maîtres islamo-sunnites.
Car voici que, dans le monde irano-chiite, l’heure du repli semble avoir sonné pour les alliés de Moscou. Adieu donc le pays alaouite et ses bases navales russes de Tartous et Lattaquié, et l’aéroport de Hmeimim. La Russie, un peu partout, de l’Orient à l’Occident, voit venir le temps de la décolonisation de son empire. À moins que Trump ne soit un bien mauvais géopoliticien, c’est le mauvais temps pour Poutine qui s’annoncerait. D’autant que ce dernier perd de plus en plus la face en faisant appel pour sa guerre en Ukraine à son allié nord-coréen.
Comme nous l’avons constaté plusieurs fois dans ce blog, Poutine n’en finit pas de faire gober chez nous à ses inconditionnels fanatiques, quelquefois catholiques, les plus sordides alliances : hier avec la Syrie baassiste et son allié Hezbollah, avec l’Algérie barbaresque, avec l’Iran chiite, avec la dictature de Kim Jong Un, et n’oublions pas son alliance avec la Chine « immense et rouge », comme disait Mao, longtemps maître à penser de tant de nos dirigeants.
Et nous parlerons une autre fois de Cuba, du Venezuela et du Nicaragua…