mercredi 6 novembre 2024

Les libres propos d'Alain Sanders


Élections américaines : le peuple a balayé les people !

Le jour même où les Américains votaient pour élire leur nouveau président, les médias français (à une ou deux exceptions près) ont continué à déverser leur propagande pour Kamala Harris (dont le ricanement mécanique devenait proprement insupportable). Ad nauseam.

Dans « Envoyé spécial » sur France 2, quasiment le slip entre les dents, la gaucharde Élise Lucet avait invité Robert DeNiro, devenu hélas une épave, pour cracher sur Trump. Affichant un regard énamouré de collégienne pré-pubère, Élise Lucet lui a donné du « Bob » comme s'ils avaient gardé ensemble les cochons, ne cachant pas son plaisir de voir le vieux débris hollywoodien éructer en boucle sa haine cuite et recuite. Un peu plus tôt, dans « C à vous » sur la Cinq, la perruche Anne-Élisabeth Lemoine s'était livrée au même exercice avec l'actrice Demi Moore invitée, elle aussi, à dire sa détestation de Trump. Sur la Cinq, ils étaient tellement sûrs que leur Kamala allait gagner qu'ils ont programmé la « Grande Librairie » (d'Augustin Traquenard... pardon : Trapenard) avec un aréopage d’écrivains de gauche « spécialistes » de l'Amérique, dont le pauvre Douglas Kennedy. Ils comptaient sabrer le champagne, ils ont pleuré dans leurs tristes camomilles...

Et je vous passe BFM-TV, France Info, LCI, France Inter, Le Monde et Libération (au sommet de leur militantisme gauchardo-wokiste, bien sûr). Et Le Parisien, souvent « plus pire » que les deux sus-cités avec, depuis des semaines, des articles anti-trumpistes haineux et, le jour même de l'élection, une pleine page consacrée à l'« expert »Allan Lichtman, qualifié de « Nostradamus américain des élections » qui annonçait la victoire de... Kamala Harris... Sans oublier Le Figaro, toujours équivoque, qui aura brillé par un tropisme pro-Harris à peine in disguise (sous la signature de Laure Mandeville, généralement mieux inspirée, l'édition du 6 novembre donnait ainsi la parole aux propos très lunaires du très has been John Bolton).

On n'est pas obligé d'être un fan absolu de Trump. Et notamment, Bernard Antony a raison de le rappeler, en ce qui concerne l'Ukraine. Mais je veux rester optimiste en espérant qu'il saura recadrer le traître poutinolâtre Viktor Orban. Reste que d'avoir vu la tronche de tous les groupies de Kamala Harris après la victoire – plus qu'une victoire : un raz-de-marée – de l'Amérique profonde face au Deep State (« l’État profond ») est un tel régal qu'on aurait tort de bouder notre plaisir.

Pour Kamala Harris, outre le couple Obama, les anciens Thénardier de la Maison-Blanche, tout le show-biz sera venu tapiner dans ses meetings : de Taylor Swift à Oprah Winfrey en passant par Bruce Springsteen, Beyoncé, Lady Gaga, Kate Perry, Stevie Wonder, etc. En vain. On peut même dire que leurs numéros de singes savants auront été contre-productifs : ces gens pétés de thunes, arrogants, méprisants, cosmopolites, ont été reçus comme autant de crachats sur un peuple travailleur et patriote.

C'est en effet la victoire du peuple : ruraux du Midwest, ouvriers de Pennsylvanie et du Wisconsin, mineurs du Kentucky, pêcheurs de Louisiane, rednecks du Mississippi, camionneurs du Texas, paysans de l'Idaho, fermiers de l'Arkansas, Latinos catholiques, etc. Le peuple face aux people et à leurs cohortes dévoyées : les immigrationnistes de New York, les crânes d’œuf de la côte Est, les drogués de Californie, les wokistes des campus de la honte, les racialistes de Washington DC, les gauchistes d'Oregon, les junkies de San Francisco, les « élites » déjantées qui se félicitent que les femmes aient le droit de d'avorter (en Californie par exemple) jusqu'au seuil de visibilité du fœtus, les chantres LGBTQ+, etc.

Deux Amériques face à face, écrivions-nous récemment. En ajoutant : « On nous dira que, le 5 novembre, ce sont les États-Unis qui votent et que cela ne nous concerne pas. On aura tort. Ce qui va se jouer le 5 novembre, marquera, pour le meilleur ou pour le pire, un moment charnière de l'avenir de l'Occident ».

L'un des enseignements majeurs de cette élection, c'est qu'elle a déjoué – une fois de plus – les errances sondagières. Avec un nombre plus important que jamais de Latinos et d'Afro-Américains qui ont choisi de voter Trump. On nous annonçait un « vote massif » des femmes (y compris de Républicaines invitées à faire un « vote adultérin ») en faveur de Kamala Harris. Cela n'a pas été le cas. On prédisait (au point que Washington s'était barricadée comme les Champs-Élysées un soir de match de foot impliquant l'Algérie) des violences à l'annonce des résultats. On n'a assisté qu'à des scènes de liesse.

Quand je vois que le Hezbollah, le Hamas, le Nicaragua, le Venezuela, Cuba, LFI, Sandrine Rousseau, le PC, les gauches mondialistes et autres ennemis habituels n'ont même plus de mots pour dire leur haine après la victoire de Trump, je me dis qu'il y a somme toute quelques bonnes raisons – et elles sont rares – de se réjouir malgré tout. Dieu bénisse cette Amérique-là !

Alain Sanders