L’Église catholique commémore aujourd’hui, 12 novembre, la canonisation en 1867 par le pape Pie IX du premier saint de l’Église gréco-catholique d’Ukraine (encore appelée « uniate »).
C’est en 1618 que Josaphat Kountsevitch, né vers 1580 à Volodymyr dans le grand duché de Lituanie, alors sous domination polonaise, avait été nommé archevêque de Polotsk en Ruthénie, dans l’actuelle Biélorussie.
Quelques années plus tôt, en 1596, l’union avait été scellée, au synode de Brest, entre Rome et l’Église orthodoxe de Ruthénie. Les efforts de l’évêque Josaphat pour la mettre en œuvre suscitèrent de vives hostilités chez des paysans et des moines orthodoxes redoutant la latinisation de leurs rites. En dépit de cette opposition, le rayonnement de l’évêque Josaphat, sa grande charité et la sainteté de ses mœurs lui gagnait bien des cœurs. Néanmoins, enrageant devant cette évolution, lors d’une visite pastorale qu’il effectuait à Vitebsk, le 12 novembre 1623, une foule de paysans le lynchèrent mortellement.
Pie IX le canonisa en 1867, faisant de lui le premier saint de l’Église gréco-catholique d’Ukraine.
À la veille de l’invasion poutiniste de 2022, ce pays comptait environ six millions de fidèles uniates. Mais, grâce à Dieu, après l’invasion poutiniste de l’Ukraine, l’immense majorité des orthodoxes, rompant avec la férule de Kirill, patriarche de l’Église moscovite (ancien officier du KGB, comme Poutine) a rejoint le patriarcat de Constantinople qu’illustre notamment en France l’éditeur (Cerf) historien et essayiste, Jean-François Colosimo (« La crucifixion de l’Ukraine », Albin Michel).
PS : notre notice sur saint Josaphat est tirée de « Laudate », missel grégorien des fidèles, Éditions Artège.
Dans le missel du Barroux, la fête de saint Josaphat est le 14 novembre.
· Prochain éditorial à paraître ce mois dans Reconquête :
La planète vers un nouvel ordre mondial poutino-trumpiste ? La honte de l’Occident ».