Comme annoncé, reprise donc pour moi, sur ce blog, en ce premier jour de rentrée de septembre. Ne voulant pas être original à tout prix, je ne puis que débuter mon « papier » en commentant moi aussi la nouvelle essentielle dans la politique française, très annoncée depuis plusieurs jours, de plus en plus prévisible, à savoir – enfin, ça y est ! – la nomination d’un « nouveau » Premier Ministre à Matignon.
Les médias évoquent Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand. Commençons donc par Bernard Cazeneuve. Depuis longtemps figure du sérail républicain, élu en Normandie à différents mandats, il a d’abord été un jeune radical-socialiste puis, de longue date un socialiste, membre du PS de 1987 à 2022.
Quand il n’est pas dans la politique Cazeneuve est avocat d’affaires (associé au cabinet Auguste Debouzy). Il a déjà été un très éphémère Premier Ministre de François Hollande (du 6 décembre 2016 au 15 mai 2017). Mais on ne compte plus les mandats électifs et les postes ministériels (Affaires européennes, Intérieur, Budget…) qu’il a occupés.
L’homme est réputé pour manier un humour très « british ». On veut bien le croire, encore qu’on ne sache rien de lui qui, dans ses écrits ou ses propos, ressemblerait un tant-soit-peu à quelques-uns des multiples et si légendaires traits d’esprit de l’inégalable Winston Churchill.
De prime abord, Cazeneuve fait sérieux, très sérieux. Son expression est souvent restée sentencieuse. Certes, il a été ces derniers mois attristés par la longue maladie et le décès de son épouse en juin 2024. Mais, antérieurement, son mode de discours a toujours été dans une manière très docte. D’ailleurs n’a-t-il pas appelé son mouvement politique « Convention » ? Quoi de plus froidement robespierriste ?
Pour beaucoup, le style politique de Cazeneuve évoquerait une appartenance maçonnique, façon Grand Orient de France. Erreur ! En effet, si le personnage est un laïcard convaincu, se disant religieusement agnostique, il n’a jamais appartenu aux « frangins », il n’a jamais « planché » dans quelque loge que ce soit, athée ou déiste. Il évoque simplement qu’il a eu un ou deux arrières grands-pères francs-maçons. Mais, la franc-maçonnerie ne l’a jamais vraiment intéressé. Ce qu’on ne saurait lui reprocher ! À vrai dire, l’homme est plutôt du genre technocrate, pas du tout avide de perdre du temps dans l’ésotérisme des ateliers. D’apparence plutôt calme, on voit mal comment sa façon de faire de la politique pourrait durablement se concilier avec celle, vibrionnaire, excitée, agitée, de Macronéron.
Mais voilà que le choix macronien en faveur de Cazeneuve à Matignon ne serait pas assuré. Les médias reviennent en effet très fortement ce lundi 2 septembre sur une possible désignation de Xavier Bertrand, pour l’heure président de la région Hauts-de-France. Xavier Bertrand ne m’est pas plus sympathique politiquement que Cazeneuve. Lui, c’est un vrai « frangin », depuis longtemps au Grand Orient de France.
Bref, je ne vois pas lequel des deux ferait pour la France un moins mauvais Premier Ministre.
Quoi qu’il puisse en être, nous reparlerons de cela soit cet après-midi, soit mercredi matin puisque, me déplaçant demain à Paris pour le Comité de rédaction de Reconquête, j’y serai bien sûr le lendemain pour ma reprise de l’Emission de la Réplique sur Radio-Courtoisie ! En première partie, avec Hortense Sauveur, Cécile Montmirail et Jérôme Triomphe, nous parlerons notamment des procès intentés par l’AGRIF suite à la salissure macronéronienne des Jeux Olympiques.
Comme je l’ai déjà évoqué antérieurement sur ce blog ou dans Reconquête, ou dans La Griffe, le premier dossier d’importance, de très grande importance que va devoir traiter le nouveau gouvernement, va être celui de la situation catastrophique de la Nouvelle-Calédonie, en grand partie démolie, ruinée par les indépendantistes terroristes de la CCAT (« Cellule de coordination des actions de terrain ») du FLNKS, au demeurant en plein déclin.
En deuxième partie, avec Richard Haddad et Pierre Henri, nous traiterons surtout, comme d’ordinaire, des grands dossiers de géopolitique. Si nous n’en avions pas eu le temps nécessaire en première partie, nous reviendrons très certainement sur les menaces pesant sur la Nouvelle-Calédonie et tout ce qui reste de nos positions ultra-marines.
Bien sûr, traiterons-nous de la suite de l’invasion poutiniste de l’Ukraine, toujours qualifiée suréalistement par le dictateur du Kremlin « d’Opération Militaire Spéciale ». Nous commenterons aussi l’hallucinant retrait désormais de la liste des auteurs recommandés aux élèves de l’enseignement secondaire, en Russie, que ce soient les dissidents soviétiques des années staliniennes et post-staliniennes, au premier rang desquels l’immense Soljenitsyne, et même les plus grands auteurs occidentaux d’ouvrages dystopiques comme Georges Orwell, Aldous Huxley et Franck Kafka (rappelons que ce dernier fut traduit de l’allemand par l’incomparable Alexandre Vialatte.
