mercredi 13 septembre 2023

Les libres propos d'Alain Sanders

 

Attaques médiatiques françaises contre le Maroc

Alors que la presse internationale consacre des reportages documentés sur le drame qu'a vécu et que continue de vivre le Maroc, saluant la résilience des Marocains et le travail réalisé dans des conditions difficiles par les équipes locales de sauvetage, la presse française mainstream se complaît dans des attaques fielleuses contre le royaume chérifien et son monarque.

Un exemple ? Libération, jamais en retard d'une petite dégueulasserie à l'égard du roi Mohammed VI, aura osé titrer : « Aidez-nous, nous mourrons en silence ». S'y ajoutent des polémiques indécentes sur le supposé refus du Maroc d'accepter – et avec reconnaissance, s'il vous plaît ! – l'aide de la France. Le 11 septembre dernier, le JT de TF1 demandait : « Le Maroc peut-il s'en sortir sans la France (sic) ? »

 Soixante pays ont proposé leur aide. Pour l'heure, dans un souci de ne pas tomber dans la difficile gestion des équipes de sauvetage étrangères qui, trop nombreuses, se gêneraient plutôt qu'autre chose (sans compter l'intendance à prévoir), quatre pays ont été agréés : l'Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar, et les Émirats arabes unis. Les 55 autres pays « recalés » ne se sentent pas humiliés pour autant. La France de Macron, si...

Des routes effondrées et impraticables, des montagnes déchiquetées, des villages rasés et coupés du monde... Malgré ces difficultés, des centaines de personnes ont pu être sauvées et, pour les plus touchées, évacuées en hélicoptère vers les hôpitaux du pays. Un savoir-faire salué par la presse internationale, nous l'avons dit, et singulièrement par le journaliste américain Sam Killey. Il ne traînouille pas dans les rues de Marrakech ou place Djemaa el-Fna, lui : il est au cœur d'un hôpital militaire de campagne installé par les Forces armées royales dont les médecins se donnent corps et âme : « Ils ont un service de radiologie, des laboratoires, des salles d'opération, des pharmacies, des cellules de soutien psychologique ». On est loin des descriptions misérabilistes d'une certaine presse hexagonale...

Nous avons eu l'occasion de l'écrire, le Maroc, pays souverain, doté d'un système hospitalier de haute expertise (dont on pourrait s’inspirer, ma foi...), n'est pas Haïti... Ce qui semble échapper à certaines ONG françaises aussi vexées qu'un Macron de n'être pas sollicitées. Et l'on voit leurs responsables et quelques médecins kouchnérisés (sans parler des gens de la jet-set privés momentanément de leurs riads marrakchis) venir pleurer misère sur les plateaux de télé, dépités et marris de n'être plus encensés à la hauteur de leurs qualités démesurées... Sur ce coup-là, on fait sans vous les gars...

La journaliste marocaine Zineb Ibnouzahir écrit : « Pour mesurer la dérive d'un journalisme qui fait son beurre en instrumentalisant des drames humains, pour mieux faire souffler un vent de discorde, que ce soit entre la France et le Maroc, mais au sein même du Maroc, entre les Marocains et les institutions de leur pays, il convient de comparer le traitement médiatique fait par les médias d'autres pays, notamment les États-Unis ».

C'est ce que nous essayons de faire. A notre mesure et à notre place.

Alain Sanders