lundi 11 septembre 2023

Géopolitique mondiale

 

I.                  Sous la schlague de Poutine la Russie veut d’un nouveau génocide pour l’Ukraine. À droite, tout le monde ne s’en émeut pas.

« Terrible hiver pour l’Ukraine.

Livrée aux troupes de Staline

Sanglant hiver de la haine

Génocide et famine »

(Chant d’évocation du génocide de l’Holodomor des années 1932-1933).

Et voilà qu’aujourd’hui, incroyablement, abominablement, parmi les militants de droite nationale et chrétienne qui, avec le chœur Montjoie-Saint-Denis, chantaient cela naguère dans nos réunions d’Amitié Française et aussi, souvenons-nous, lors de notre grande journée à la Mutualité du 9 novembre 1997 pour un « procès international des crimes contre l’humanité des régimes communistes », voilà donc qu’il en est à être encore fascinés, hypnotisés, fanatisés par la poutinolâtrie sévissant aussi bien dans l’ultra-droite néo-païenne ou catho-intégriste que dans l’ultra-gauche et l’islamo-gauchisme.

Et ils avalent tout !

Comme nous l’avions anticipé, ils viennent encore d’avaler ces 8 et 9 septembre l’exaltation poutinienne de l’alliance resserrée avec le régime de perfection totalitaire de la Corée du Nord, pion de la Chine pour soutenir militairement mais non officiellement la Russie.

On a ainsi pu voir sur la chaîne russe Rossiya 24, ou sur les séquences extraites par LCI, trinquer les deux dirigeants multi-criminels, Poutine et son si cher Kim Jong-Un.

Que la Russie soi-disant chrétienne (à la manière de Poutine et de Kyrill…) s’allie avec le plus monstrueux régime totalitaire antichrétien qu’est la Corée du Nord, avec la Chine rouge de Xi, persécutrice de l’Église catholique non inféodée au parti, cela ne les choque pas.

L’argument poutinien principal contre l’Occident, c’est celui de l’impérialisme LGBT. Il est ô combien spécieux. Comme si cet impérialisme n’était pas combattu en Occident même par tous les adversaires de la culture de mort, et par nous, militants de Chrétienté au premier rang.

Mais outre le fait qu’en Russie on divorce et on avorte plus encore qu’en Occident, en Chine rouge c’est l’État communiste qui impose par dizaines de millions chaque année les avortements obligatoires.

Les militants français de l’extrême-droite néo-païenne, professant souvent l’idéologie eurasiste des poutino-douguinistes, n’ont certes cure des massacres de masse perpétrés en Ukraine par l’armée russe forte jusqu’ici d’un quasi-monopole de l’aviation et de la marine et de missiles de longue portée.

La plupart des cathos intégristes et comme eux, hélas, encore trop de « tradis », ne s’indignent nullement des meurtres de masse poutiniens à Boutcha, Irpin, Hostomel, Marioupol et autres villes.

Les bombardements incessants de populations civiles comme à Odessa, et notamment à plusieurs reprises des marchés de petites villes, ne les émeuvent pas. Les dizaines de milliers de morts causés depuis février 2022 dans ces populations les laissent indifférents, comme ils sont indifférents aux massacres des catholiques et des orthodoxes d’Ukraine.

Les appels incessants à l’utilisation d’armes nucléaires lancés à longueur de journées sur la télévision russe par le fanatique Soloviev et autres de son acabit ne les émeuvent pas non plus.

Qu’un Medvedev prône l’anéantissement de l’Ukraine, quoi de plus normal puisque Poutine a dit qu’il fallait dénazifier ce pays !

 Poutine exige que, désormais, soit exaltée partout en Russie, et dès l’école, la mémoire du grand Staline, dont il fait réécrire l’histoire. Cela ne choque bien sûr pas nos néo-staliniens mélenchoniens mais pas davantage les archéo-gaullistes tels un Jacques Myard, nostalgiques des chaleureuses relations entre le général et Staline puis ses continuateurs soviétiques jusqu’à mai 68.

II.              La honte de L’Occident ?

Lorsqu’on parle d’Occident, on évoque certes les pays d’Europe non russifiés mais principalement les États-Unis, autrement dit « les Américains ».

Ces derniers, assurément, ont fourni beaucoup d’argent et d’armement à l’Ukraine en résistance à l’invasion des troupes de Poutine qualifiées de « deuxième armée du monde ». Résistance héroïque et inattendue lorsqu’on se souvient que « l’opération militaire spéciale » lancée par ce dernier en février 2022 devait être terminée en moins de quinze jours !

Mais l’aide américaine et occidentale en général a été mesurée de façon à ne surtout, surtout pas « humilier Poutine », selon l’inepte, l’imbécile souhait de Macron.

J’ai comparé cela à l’organisation d’un match de boxe où l’un des deux combattants aurait un bras attaché à une corde de ring. Je ne me suis pas formalisé que mon image ait été reprise par une brillante commentatrice dans l’émission sur LCI souvent remarquable du talentueux Darius Rochebin (d’origine iranienne et fort peu islamiste).

Quelle aberration vraiment que celle des États-Unis d’imposer aux Ukrainiens de n’utiliser en aucun cas les armes fournies par eux contre des objectifs en Russie !

Moyennant quoi, ces derniers ne peuvent utiliser vers ce pays que leurs propres drones si insuffisants. Et pour se battre chez eux contre les troupes russes des territoires occupés (au nombre, tel qu’avancé par Poutine, de 420 000 hommes !), les Ukrainiens ne disposent encore ni d’une aviation ni d’une marine, ni de missiles à longue portée.

« Surtout pas d’escalade ! », clament les dirigeants américains ou ouest-européens. Comme si les seules fois, jadis, où les soviétiques reculèrent, ce n’étaient pas celles où Kennedy puis Reagan leur signifièrent qu’ils n’hésiteraient pas à relever leurs défis d’une manière proportionnée !

Et voici donc que, en réalité, par l’intermédiaire du Kim n° 3, la Chine de Xi peut déverser une aide immense à son féal Poutine. Ce, au moment où, au mépris total du principe de la souveraineté des États, un Elon Musk a pu priver l’Ukraine de l’utilisation de son réseau Starlink de satellites. Pour la plus grande joie de Poutine et de son histrion Soloviev.

Au fait, pourtant, ne serait-il pas temps, en réponse aux délirantes menaces d’anéantissement atomique de nos nations lancées en Occident, de se rappeler les bienfaits de la dissuasion - (chapitre sur lequel De Gaulle eut raison) - et d’adresser tout simplement à Poutine et autres Medvedev qu’au cas où il en viendrait à l’utilisation contre l’Ukraine ou n’importe quel autre pays, la réplique nucléaire de l’Occident serait immédiate ?

N'en doutons pas, comme Poutine ne veut pas quitter ce bas monde, il fermerait aussitôt le clapet de son forcené de psychopathe.

III.           Quand donc la Chine de Xi avalera-t-elle la Russie de Poutine ?

La Russie est un peu plus de deux fois plus vaste que la Chine. Mais celle-ci est dix fois plus peuplée. La question n’est donc pas de savoir si la Chine de Xi annexera la Russie, mais quand, et comment ?

C’’est là une des plus sûres certitudes actuelles de la science géopolitique.

À vrai dire, le processus de conquête a déjà commencé. À la manière chinoise. Lentement mais sûrement. D’autant plus que le réchauffement climatique le facilite. Déjà avance le peuplement chinois de l’immense Sibérie. Et d’autant plus encore que la population de la Fédération de Russie diminue chaque année d’environ un million de sujets et que diminue surtout le nombre de Russes. Voilà, notamment, pourquoi Poutine choisit de préférence des populations asiatiques pour aller se faire tuer en Ukraine.

Bien sûr, le nombre de « citoyens » russes demeure encore très largement supérieur à celui des Ukrainiens, à peu près plus de quatre fois. La réserve en hommes de l’armée de Poutine n’est donc pas de sitôt sur le point de se tarir alors que celle de l’Ukraine va aller diminuant dramatiquement du fait des pertes militaires importantes, et du nombre de civils massacrés au fil des mois.

Le criminel dictateur russe sait cela et s’en réjouit. Ce que vise cet abominable néo-Staline, c’est, à terme, ni plus ni moins qu’un deuxième « Holodomor » laissant une Ukraine exsangue sous la botte russe.

Cela ne dérangera pas beaucoup les poutino-sarkozistes de chez nous, ni bien des Américains, qui ne savent pas au juste où est l’Ukraine, et encore moins les chinois de Xi, digne continuateur de Mao dans la plus atroce perfection totalitaire.

Voilà pourquoi, après les abandons du Vietnam non communiste, de l’Iran et de l’Afghanistan non islamistes, et alors que l’Arménie est lâchée par Poutine et menacée d’un nouveau génocide, ce serait à nouveau une immense honte pour l’Occident que d’abandonner l’Ukraine aux continuateurs de Staline.

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Dans un prochain article sur ce blog, la rivalité sino-indienne mais aussi les menaces indiennes et musulmanes sur les chrétiens de l’Inde et du Pakistan.