vendredi 5 mai 2023

Un projet macronien serait-il enfin en voie de réussite ? Liquider ce qui reste de la France d’Outre-Mer ?

Bien sûr, Micronéron ne larguera pas autant de territoires de ce qui fut l’empire français que le Général de Gaulle.

Néanmoins, on peut lui reconnaître qu’il s’efforce de mener une semblable politique d’abandon de souveraineté pour les îles du Pacifique. Ainsi, en Nouvelle-Calédonie, les gouvernements macroniens ont-ils organisé trois référendums (2018, 2020, 2021) permettant au corps électoral (scandaleusement amputé des citoyens français n’étant pas nés dans l’île et dont on sait bien qu’ils ne sont pas indépendantistes !) de voter pour l’indépendance du Caillou.

Mais il n’en a heureusement pas été ainsi puisque les trois référendums successifs prévus par l’accord de Nouméa ont vu la victoire du non à l’indépendance. Le troisième devait être en principe le dernier et les « loyalistes », c’est-à-dire ceux qui veulent que l’archipel demeure français, exigent désormais que lui soit enfin donné un cadre institutionnel définitif.

Mais les « indépendantistes », qui sont en quelque sorte doublement minoritaires (et du fait des résultats électoraux et du fait des citoyens français non nés dans l’île et privés de droit de vote) ne persistent pas moins à réclamer un processus menant à l’abandon de la souveraineté française.

On sait d’ailleurs combien leur revendication est appuyée par la Chine qui considère avec un appétit glouton les ressources minières du Caillou, et notamment sa richesse en nickel, soit près d’un quart des réserves mondiales, minerai dont on sait combien il est stratégique, entre autres indispensable pour les batteries automobiles.

Certes les Australiens, géographiquement plus proches, lorgnent eux aussi vers ses richesses. Mais nous pensons qu’ils ne seraient pas aussi efficaces que les Chinois pour séduire les populations kanakes du Caillou…

Quoi qu’il en soit, le présent de la Nouvelle-Calédonie est français et qu’elle demeure française devrait aller de soi.

Car rien n’impose qu’on donne à une minorité la possibilité de s’en emparer par le biais d’une indépendance bradée au mépris de la majorité de ses habitants, non seulement constituée de « caldoches » et de citoyens de diverses origines mais aussi de kanaks. Car les kanaks sont loin d’être tous indépendantistes et beaucoup ne le sont devenus qu’en raison de la faiblesse de nos gouvernants face aux groupes d’intimidation de leur population.

L’avenir du Caillou dépend de la décision de Macron. Rien, vraiment rien, n’impose désormais, après un troisième référendum pour le maintien dans la France d’opter pour une politique d’abandon.

Le nom de Macron rimerait alors par trop avec le mot trahison !

Sur cet enjeu au moins pourra-t-il prendre la décision conforme à l’intérêt national, à celui des habitants de la Nouvelle-Calédonie, enfin à l’honneur français ?

On aimerait le croire !

 

La fin de la Polynésie française

Ce que l’on est, hélas, bien obligé de regarder comme possible, c’est l’indépendance de la Polynésie française, dans laquelle dimanche dernier le second tour des élections à l’assemblée locale a en effet permis aux indépendantistes de recueillir 38 des 57 sièges.

Cela devrait permettre au député élu ce dimanche également à l’Assemblée nationale Moetai Borotherson (Nupes) d’accéder à la présidence du gouvernement de l’immense archipel. Avec ce dernier, deux autres députés indépendantistes ont été élus pour les trois sièges à pourvoir à l’Assemblée Nationale !

Cela dit, en voix, le « bloc » indépendantiste, avec 44,3 % des voix, demeure minoritaire face au « bloc » autonomiste (55,7 %).

Mais dans la plupart des médias on a noté que ces élections pour l’assemblée de Papeete et pour l’Assemblée nationale ont surtout constitué un vote sanction pour monsieur Macron qui, aux antipodes comme en métropole, a l’art de susciter et contre sa politique et contre sa personne toujours plus d’hostilité.

Et c’est ainsi que sa stratégie indo-pacifique semble bien mise à mal. Ce dont la Chine ne se désolera pas.