· Réforme des retraites
Quelques heures à peine avant son allocution annoncée pour aujourd’hui à 20 h, je prends le risque d’écrire que je suis sans illusion sur ce que pourra dire Emmanuel Macron sur sa réforme des retraites.
De bout en bout il en aura conduit pitoyablement l’élaboration avec, idéologiquement, son désastreux tour d’esprit jacobin et, caractériellement, son insupportable suffisance suscitant l’exaspération de ceux des Français pas radicalement hostiles à une réforme.
Sur le fond d’abord, sa réforme est fondamentalement mue par une volonté de globalisation, d’uniformisation, d’alignement de réalités professionnelles diverses sur un même principe égalitariste de répartition. Comme si l’on ne devait pas prendre en compte une exigence différente d‘annuités de travail selon les métiers et leur pénibilité et de pouvoir bénéficier des retraites proportionnelles. Il allait de soi que c’est branche par branche que pareille réforme devrait être menée.
Et, à faire une réforme, introduire aussi le principe de l’adjonction de retraites par capitalisation.
· Éducation
M. Pap Ndiaye, hélas, ne nous surprend macroniquement pas. Comme l’expose admirablement François-Xavier Bellamy dans la page « Débats » du Figaro de ce jour, son projet de réforme en matière scolaire va exactement à l’encontre de ce qu’il faut faire. Bellamy titre très pédagogiquement son papier : « Répartir l’échec ou reconstruire enfin l’école ? »
Et de résumer ainsi le choix stratégique en matière de politique scolaire : « Là est le vrai choix : décider s’il faut imposer à tous de prendre part au naufrage, ou refonder l’enseignement public pour que plus personne ne cherche à le fuir ».
Or, c’est à ce qu’il reste de « libre » à l’enseignement encore dit « privé » que M. Pap Ndiaye voudrait imposer encore plus d’alignement sur l’enseignement public. C’est-à-dire en effet viser en ce domaine, vital aussi pour la nation, à une égalitarisation jacobine. Étant acquis que les ministres, eux, continueront sans complexe à faire former leurs enfants à l’école alsacienne… tant que celle-ci survivra.
· Chine – Taïwan – Ukraine – Russie
Après s’être complètement « planté » l’an passé dans ses tentatives de persuader Poutine de faire la paix en Ukraine, Macron a réitéré la même erreur avec Xi Jinping, imaginant que ce dernier pourrait imposer à Poutine une négociation de paix en Ukraine ! Du pur délire ! Comme si le néo-Staline et le néo-Mao n’étaient pas pour l’heure en situation de mutuelle dépendance. Même si, à terme, la puissance du chinois obligera le russe à lui céder beaucoup d’espace en Sibérie et en Asie centrale.
Belle idée aussi que d’en appeler à la Chine rouge néo-maoïste pour une négociation de paix entre la Russie eurasiste néo-stalinienne et l’Ukraine !
