vendredi 10 mars 2023

Avec le camarade Olivier Mateu, la perfection stalino-poutinienne au sommet de la CGT : « Je m’en fous qu’on dise que je suis Stalinien ! ».

 

Bernard Antony, directeur de la revue Reconquête, président émérite de Chrétienté-Solidarité, communique :

Dans un entretien à la Provence de même que sur Cnews, Olivier Mateu, secrétaire général de la CGT Bouches-du-Rhône, candidat à la succession de Martinez, a parlé de la Russie, de l’Ukraine et de l’URSS.

Ce parfait bolchevique a rappelé d’abord que la CGT est toujours affiliée à la Fédération Syndicale Mondiale, qui comprend notamment la Corée du nord, l’Iran, la Syrie…

Il a lancé ensuite : « Je m’en fous qu’on dise que je suis Stalinien ! ».

Pratiquant en bon poutinolâtre une stupéfiante inversion radicale de la vérité, il a, comme un Lavrov, attribué au pouvoir ukrainien la responsabilité de la guerre en Ukraine ! Comme si l’invasion de ce pays n’avait pas été déclenchée, il y a un peu plus d’un an, le 24 février 2022, par le seul Poutine.

À la question de la Provence, à savoir s’il est un « nostalgique de l’URSS », le camarade Mateu a répondu : « je ne suis pas un nostalgique, même si je ne crache pas dessus ! » (sic !) … arguant de ce que, selon lui, « 60 à 70 % regrettent le temps où on leur assurait une assiette pleine, l’accès à la culture, à l’éducation, à la santé » (sic !).

Ce brillant défenseur des charmes de l’Union soviétique et grand historien à l’évidence selon la réécriture actuelle, a certes concédé : « C’est sûr qu’à un moment il y avait des problèmes de liberté » (resic !).

Tout le monde a pu apprécier l’expression !

« Des problèmes de liberté, à un moment », cela, il faut oser le proférer !

À quel moment ces problèmes ?

-         Pendant les exterminations lénino-trotskystes des années de la révolution d’Octobre et lors des massacres des marins de Cronstadt de mars 1921 ?

-         Pendant la création et le développement de la Tchéka sous l’impulsion du monstrueux Felix Dzerjinski, tortionnaire en chef à la Loubianka et créateur des Goulags avec leurs millions de victimes ?

-         Pendant la « Grande Terreur », avec les « purges staliniennes des années 30 » et leurs huit cent mille fusillés ?

-         Pendant les « sanglantes moissons » de la collectivisation des terres en URSS ?

-         Pendant l’Holodomor (extermination par la faim) en Ukraine avec ses indicibles horreurs de la démence cannibale ? Avec ses six millions de koulaks morts de faim ?

-         Pour ce qui est de l’expression de « l’assiette pleine » (sic !), bravo camarade Mateu !

-         Pour ce qui est de « l’accès à la culture » (sic !), bravo encore camarade Mateu pour votre connaissance des Soljenitsyne, des Pasternak, des Boukosky et des Guinzbourg, et autres grands écrivains et artistes réprimés, persécutés, exilés ou fusillés par centaines.

-         Pour ce qui est de « l’accès à l’éducation, à la santé », quelles belles réalisations totalitaires staliniennes en effet camarade Mateu, avec l’expansion de l’avortement et même « le complot des blouses blanches », fleuron de l’humanisme stalinien.

-         Et que n’admirez-vous aujourd’hui alors les abominables réalisations de la monstruosité macronienne avec sa constitutionnalisation de l’avortement et l’euthanazie libre de droit quelle concocte ?

Pour nous, nous n’aimons certes pas bien des aspects de la décomposition des nations occidentales avec leurs soumissions aux diktats « woke » et aux pressions LGBT.

Mais du moins, pour le moment encore, ceux qui critiquent les régimes en Occident ne risquent-ils pas des quinze ans de prison comme avec Poutine !

Cela dit, camarade Mateu, il faut tout de même vous reconnaître deux choses :

-         La première, c’est que le grand et nécessaire procès du communisme, qui n’a pas eu lieu et qui vous aurait peut-être ouvert les yeux comme celui du nazisme à Nuremberg, nous avons été bien peu à le vouloir, très peu même à le commencer, comme le 9 novembre 1997 à la Mutualité à Paris, jugeant l’un de vos chers « collabos », parmi les plus ignobles, le traître-tortionnaire Georges Boudarel.

-         La deuxième, et c’est après tout pour vous une circonstance atténuante que nous vous concédons, c’est que vous n’êtes aujourd’hui somme toute pas moins stalino-poutinolâtre que ne le sont depuis un an, à droite et à l’extrême-droite, bien des admirateurs de Poutine que ne dérangent même plus tous les fastes néo-soviétiques en Russie avec les portraits du petit père des peuples, avec les drapeaux rouges à la faucille et au marteau, et avec ses défilés de missiles hypersoniques et intercontinentaux.

Nous, nous ne vous aimons vraiment pas du tout politiquement, camarade Mateu, mais au fond nous vous préférons esthétiquement à ceux qui, tristement, vous ont rejoint dans votre positionnement archéo-soviétique.

Que voilà sans doute un bon vivier de recrutement pour votre CGT parmi toutes les extrêmes-droites poutinophiles, athées et pires encore religieuses, dupliquées sur le modèle de Kirill le patriarche kagébiste !