mercredi 12 octobre 2022

Ce que j’en pense

 Actualité française

La grève dans les raffineries

Comme si la France avait besoin de cela ! Ainsi, après les années d’un confinement imposé par des gouvernants imbéciles, voilà que la CGT, cette vieille confédération syndicale d’extrême-gauche se permet encore de paralyser de plus en plus le pays en bloquant les raffineries et les dépôts.

Au mépris encore une fois du respect de la liberté fondamentale d’aller et venir !

Et ce, alors que les salariés de cette branche sont nettement plus payés que la moyenne des travailleurs.

Ce n’est évidemment pas parce que l’on s’oppose à toute l’orientation sociétale du gouvernement Macron que l’on va binairement approuver la CGT agissant selon sa séculaire ligne léniniste.

Alors, si madame Elisabeth Borne, premier ministre, en vient à la nécessité des réquisitions, nous ne nous opposerons pas à son action sur ce point.

Elisabeth Borne à Alger

En revanche, on ne voit toujours pas ce qu’elle a bien pu faire de positif lors de son déplacement récent en Algérie avec pas moins de 16 de ses ministres. Sur le plan « mémoriel » notamment, rien qui ait pu satisfaire nos compatriotes rapatriés et harkis mais un dépôt de gerbe uniquement à la mémoire des combattants fellaghas ! Et naturellement, rien non plus en faveur de la cause de la liberté kabyle.

A Strasbourg le totalitarisme vert soumis à l’islamo-gauchisme

Ainsi, dans la vénérable capitale alsacienne, l’inquisition islamo-écolo-gauchiste de la municipalité va-t-elle cette année s’adonner à la déchristianisation du vénérable Marché de Noël !

Ô bien sûr, « deux pas en avant, un en arrière » selon encore la praxis léniniste.

Et c’est ainsi qu’il avait été, entre autre, décidé l’interdiction de vente de crucifix !

Devant la levée de boucliers déclenchée par cette ahurissante mesure liberticide, madame le maire de Strasbourg, Jeanne Barseghian, a fait un petit pas en arrière et le crucifix deviendrait « la croix de JC » (ainsi déconnectée du rappel de la crucifixion de Notre-Seigneur Jésus-Christ).  Mais la vente n’en serait autorisée que « sous réserve » sur les étals.

« Laïcité, que de méchancetés on commet en ton nom ! » En attendant toujours plus de crimes…

 

« Triste hiver pour l’Ukraine »

Tous les militants et amis de Chrétienté-Solidarité ont en mémoire ce chant poignant du Chœur Montjoie Saint-Denis composé par notre cher Jacques Arnould. Il évoque certes les innombrables massacres perpétrés dans ce pays, comme en Russie, par les hordes de la Tchéka (police politique) de Dzerjinski, ce grand modèle de Poutine désormais à nouveau honoré à la Loubianka. Il évoque surtout le génocide de « l’holodomor » (en ukrainien : « extermination par la famine ») ordonné par Staline, et qui fit périr en Ukraine dans les années 1937-1938  cinq millions de paysans (ces « koulaks que Staline haïssait) et environ deux millions encore dans les pays du Caucase et au Kazakhstan.

Aujourd’hui, après déjà des mois de massacres, depuis le déclenchement de « l’opération militaire spéciale » déclenchée le 24 février par Poutine, son armée avec ses immenses moyens en bombardiers et missiles frappe partout les villes ukrainiennes sans distinction de cibles, militaires ou civiles. 

Tous les pays de l’Europe de l’Est, jadis sous la botte soviétique, sauf la Biélorussie du dictateur Poutinôlatre caricatural, Loukachenko, s’efforcent d’aider l’Ukraine. Et d’abord la Pologne qui a été la première avec Solidarnosc (et l’appui de Jean-Paul II !) à secouer le carcan soviétique.

Vive la Pologne catholique !

Pour ce qui est de la Russie, 27 fois plus étendue que l’Ukraine, quatre fois plus peuplée et avec une armée quatre fois plus nombreuse que l’Ukrainienne et une disproportion colossale de moyens, contrairement à ce que je craignais au début de la guerre, elle ne l’emporte pas : elle se heurte au fantastique courage ukrainien.

Certes, les pays occidentaux fournissent des armes et un matériel considérable à l’Ukraine. Mais rien qui puisse atteindre non seulement Moscou, Saint-Pétersbourg mais la moindre ville de Russie ! L’OTAN interdit cela. Qui ne voit que la partie n’est vraiment pas égale !

Et la Russie utilise plus que jamais les redoutables drones fournis par son bel allié l’Iran, son émule en répression totalitaire.

L’hiver sera donc triste, très triste une fois encore pour l’Ukraine dont les fanatiques poutinôlatres voudraient parachever le génocide des années 1930. Mais il pourrait l’être autant, sinon plus, pour le peuple russe que ses élites ont fui par centaines de milliers vers les pays frontaliers pour réchapper aux répressions du poutinisme. Un immense appauvrissement pour le pays des Pasternak et des Soljenitsyne…

Un hallucinant raisonnement moral : Poutine a bien le droit…

La première fois je n’en croyais pas mes oreilles. Mais c’est à deux ou trois reprises, ces derniers mois, que j’ai entendu de gentils garçons, sûrs de leur bonne foi catholique émettre la transcendantale cornichonnerie que voici : « les Américains ont bombardé Hiroshima et Nagasaki, Poutine a bien le droit de faire de même en Ukraine. »

A chacun, j’ai à peu près rétorqué ceci : diable, diable, que vous êtes un bon petit soldat de la propagande de l’ambassade de Russie !

Ainsi, parce que les yankees ont commis ces deux abominations, vous approuveriez que votre cher Poutine fasse de même ! Beau raisonnement moral en vérité !

Alors je leur ai encore appris que dans mes interventions au Parlement Européen, j’avais vivement dénoncé la guerre du Golfe et les crimes que j’avais pour ma part constatés, à Bagdad, de l’armée américaine en Irak (même si Saddam Hussein n’était certes pas un enfant de chœur !)

Et combien de fois n’ai-je pas rappelé, plus que la faute, le crime que constitua l’élimination du Shah d’Iran, aux conséquences incalculables, menée conjointement par le débile président américain Carter et par notre triste Giscard d’Estaing, protecteur de l’Ayatollah Khomeiny à Neauphles-le-château.

Mais aujourd’hui, après avoir pendant des années, beaucoup lu, beaucoup entendu, beaucoup réfléchi sur le cas de Poutine, je crois que ce personnage, pur produit de la Tchéka et régnant par la force de la continuité du FSB est un paranoïaque plus que dangereux.

J’ai dans mon petit livre « L’Ukraine face à Poutine » exprimé combien « il est significatif que tous les grands historiens actuels des crimes du communisme développent régulièrement, de nos jours, dans leurs articles et ouvrages, une critique sans complaisance de la dictature poutiniste et de la perversité de ses guerres, notamment aujourd’hui en Ukraine, livrée au pire.»

Je crois utile de les citer à nouveau ici :

1)     Hélène BLANC : KGB connexion, le système Poutine. Et, co-signé avec Renata LESNIK : « l’Empire corrompu », « l’Empire de toutes les mafias », « le Mal russe ».  

2)    Stéphane COURTOIS : « Le livre noir du communisme », « Communisme et totalitarisme », « Lénine, l’inventeur du totalitarisme ».

3)    Laure MANDEVILLE : « La reconquête russe ».

4)    Françoise THOM : « comprendre le poutinisme ».

5)    Nicolas WERTH : « La terreur et le désarroi », « Staline et son système », « l’Etat soviétique contre les paysans », « L’ivrogne et la marchande de fleurs », «  autopsie d’un meurtre de masse, 1937-1938 ».

6)    Thierry WOLTON : « Une histoire mondiale du communisme en trois volumes : Les Bourreaux, les Victimes, les Complices. »

Ajoutons que je dévore en ce moment l’ouvrage de Jean-François Colosimo : « La crucifixion de l’Ukraine » éditée chez Albin MICHEL.

Colosimo est le directeur des éditions du CERF fondée par les Dominicains. Il n’est pas catholique mais orthodoxe et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il est sans complaisance pour Rome et que certaines de ses analyses appellent peut-être quelques répliques.  J’espère que certains dominicains s’en chargeront.

Pour ma part, j’ai été heureux de découvrir qu’il écrivait dans son Prologue remarquable : « La guerre inique, fratricide et criminelle que Vladimir Poutine a déclenchée contre l’Ukraine le 24 février 2022 est venue réveiller les stigmates de l’expérience totalitaire sur lesquels notre nature oublieuse avait jeté un voile.

Et plus loin : « A l’effroi causé par un inexplicable déchaînement du mal est venue s’ajouter la terreur suscitée par un impensable appel à l’apocalypse ».

On lira encore tout particulièrement son dernier chapitre : « la gnose de l’Apocalypse ».

On sait combien le Diable et les créatures diaboliques peuvent fasciner. L’orthodoxe Colosimo aide à comprendre peut-être l’inexplicable fascination pour Poutine, manifestée par certains catholiques. De moins en moins nombreux heureusement.