Le matin du drame, Béchir avait prononcé un discours sans égal, son
testament politique en quelque sorte, dans lequel il citait à 13 reprises les
mots "témoin" ou "témoignage" , rappelant l'exemple pour la
Résistance libanaise des premiers chrétiens, témoins du Christ et martyrs de
la foi.
Ce 14 septembre 1982, c'est l'espérance d'un Liban souverain et libre qui
était assassiné par ceux qui détestent le pays du cèdre.
40 ans après, Béchir continue cependant d'incarner l'esprit de résistance
d'un peuple qui veut vivre, d'un pays qui ne veut pas mourir.
Lundi soir, à l'endroit même de l'assassinat, nous avons présenté, avec
Emmanuel Pezé, notre livre sur Béchir Gemayel, en présence de son épouse
Solange et de ses enfants Youmna et Nadim ainsi que devant les délégations du
Parti Kataëb et des Forces Libanaises réunies, pour l'occasion, en une même
communion dans le souvenir de cheikh Bachir.
Ce soir, en compagnie de Nadim, je déposerai une couronne au nom de
Chrétienté Solidarité devant le monument érigé en hommage à Béchir et ses 27
compagnons.
Nous marquerons ainsi, une fois de plus, notre attachement irréductible au
peuple libanais et notre fidélité sans faille pour la cause du Liban chrétien.