Selon les instituts d’analyse électorale, au premier tour de l’élection présidentielle, le camarade Mélenchon est arrivé en tête dans les trente plus grandes villes de banlieue. Si l’on relie cette observation au fait qu’il a obtenu près de 70 % du vote des musulmans, on voit bien que l’expression « islamo-gauchisme » que certains universitaires, il y a encore peu, s’efforçaient de contester, repose sur une irréfutable réalité :
- Les musulmans sont de religion islamique ou ne sont pas.
- Mélenchon, qui n’a jamais renié son appartenance à la variante trotskiste du communisme, est un gauchiste.
- Rien de plus juste donc que de qualifier son électorat « d’islamo-gauchiste ».
Cela d’ailleurs induit que la progression de l’extrême-gauche mélenchonienne sera en grande partie très voisine de celle de l’immigration islamique. Étant donné aussi qu’une partie non négligeable de la bourgeoisie musulmane a voté pour Macron…
C’est dire que ce n’est pas demain la veille que la question de l’oumma islamique pourra ne pas être déterminante pour l’avenir de notre pays. Zemmour avait raison d’insister sur cela, mais hélas, comment a-t-il pu être aussi binaire dans ses propos ? Et comment a-t-il pu également être aussi maladroit au soir du premier tour vis-à-vis de Marine Le Pen ? Comme si cette dernière n’avait pas obtenu trois fois plus de suffrages que lui !
Attendons maintenant les élections législatives. Verra-t-on s’y affirmer une renaissance de ce que j’ai depuis longtemps désigné comme « la droite de conviction », c’est-à-dire celle qui défend les valeurs fondamentales du respect de la vie de la naissance à la mort, de la famille, de l’identité culturelle de notre pays, de la justice et de la sécurité individuelle et collective, de la protection des libertés, de la défense nationale, d’une Europe des patries ?
Face au mastodonte poutino-russe : l’héroïsme ukrainien.
J’ai retrouvé hier un article dans Présent du 13 novembre 2014 de l’excellent Olivier Bault, correspondant permanent à Varsovie. Son article était titré « Pourquoi la Crimée ne peut suffire à la Russie ». Il débutait par un propos de Poutine : « Ne croyez pas ceux qui veulent que vous ayez peur de la Russie et qui crient que d’autres régions suivront la Crimée. Nous ne voulons pas diviser l’Ukraine ». (Allocution télévisée du 18 mars 2014 traduite par La Voix de la Russie).
Un exemple de la constante poutinesque telle que, lorsque le potentat affirme quelque chose, c’est du contraire que l’on peut être sûr !
Et sûr tout autant de ce que la « diplomatie » russe n’a d’autre finalité que de faire croire à ceux que Lénine et Staline appelaient « les idiots utiles » le bien fondé des invasions successives sous prétexte de protéger des minorités russophones, ou encore la démocratie, présentées comme menacées. Le compère de Joseph Staline, Adolf Hitler, utilisa cela sans vergogne des Sudètes à la Pologne et bien au-delà. Poutine ne s’est jamais soucié d’obtenir les territoires qu’il entend rattacher à la petite mère Russie autrement que par la force.
« Les tanks connaissent la vérité », c’est le titre d’un livre de Soljenitsyne…
Olivier Bault terminait son article autour de l’observation que voici : « Pour aller de Russie en Transnistrie, il faut passer par l’Ukraine… soit l’annexion de la bande méridionale de l’Ukraine le long de la mer noire, soit une fédéralisation de l’Ukraine avec des oblasts orientaux et méridionaux autonomes mais sous influence russe, à défaut d’un gouvernement sous influence russe à Kiev ».
L’héroïque Marioupol s’est mise en travers de ce projet. Au prix de milliers et de milliers de morts, des soldats mais plus encore des civils, des femmes, des enfants.
Combien de jours, combien d’heures Marioupol résistera-t-elle encore ?
On mesure aujourd’hui que peut-être, selon l’expression de Stéphane Courtois, « Poutine s’est auto-intoxiqué », pensant sans doute que l’Ukraine envahie se rendrait au bout de quelques jours. Il s’est lourdement trompé. Sans doute aussi, en considération notamment de l’abominable débacle des Américains à Kaboul ordonnée par Biden, pensait-il qu’il ne se heurterait pas à une sérieuse opposition occidentale à l’invasion ?
Cela dit, si le triste Biden essaie de rattraper aujourd’hui ses inconséquences en promettant un gros financement de matériel militaire pour l’Ukraine, on ne saurait nier les paramètres du conflit :
- la Russie, avec ses territoires annexés ou sous contrôle, est trente fois plus étendue que l’Ukraine.
- Elle est cinq fois plus peuplée que l’Ukraine.
- Elle a l’immense et monstrueuse Chine communiste pour alliée, au réservoir humain inépuisable. Pour alliée encore, l’Iran islamiste où l’on pend les femmes comme jamais.
- L’effectif de son armée est aussi de cinq à six fois celui de l’armée ukrainienne. Et celle-ci ne possède ni force aérienne ni marine et ne dispose d’aucun armement nucléaire dissuasif. Et encore moins de missiles intercontinentaux tels que le « Satan II » russe.
Et Poutine, on le voit chaque jour un peu plus, ne s’embarrasse d’aucun scrupule pour détruire, raser, anéantir : des hôpitaux, des écoles, des quartiers d’habitation, et déjà à 90 % Marioupol.
Rendons ici hommage aux envoyés spéciaux, aux photographes qui, au péril de leur vie – et déjà plusieurs ont été tués, et hier encore une journaliste américaine – ramènent les photos des abominations infligées à l’Ukraine.
Le tchékiste Poutine possède des fusées « Satan », mais le plus satanique dans ce conflit qu’il a décidé, c’est bien lui !