vendredi 1 octobre 2021

Brèves réponses

En retard dans la rédaction d’un livre promis à mon éditeur et que je voudrais achever avant l’hiver, sauf exception je n’écrirai pas de longs articles sur mon blog.

J’y accueille d’ailleurs avec plaisir comme aujourd’hui ceux très pertinents de notre ami Marc Froidefont, professeur de philosophie et fidèle collaborateur de Reconquête.

Je me contenterai donc essentiellement dans cette période automnale de commenter l’actualité par quelques « brèves » ou de répondre de même à des questions.

Ce jour

Ce que je pense de la dernière condamnation de Nicolas Sarkozy

On le sait, je n’ai guère approuvé les aspects essentiels de la politique de Nicolas Sarkozy. Mais sa condamnation dans l’affaire Bygmalion (il fait bien sûr appel) à un an d’assignation à domicile avec port obligatoire d’un bracelet électronique me paraît relever d’une mesquine punition vengeresse de la part de magistrats du siège idéologues et jaloux.

Car, selon moi, ce n’est pas tellement de son manque de surveillance des comptes de sa campagne présidentielle de 2012 qu’a été essentiellement coupable l’ancien chef de l’État. Il avait tellement d’autres choses à faire…

En revanche, beaucoup plus grave pour l‘intérêt national français a été sa catastrophique politique libyenne d’élimination de Khadafi, inspirée par Alain Juppé, son ministre des Affaires étrangères, et par Bernard-Henri Lévy à l’influence désastreuse en cette affaire.

Que Khadafi ait été longtemps un dictateur dangereux et même un criminel, c’est une évidence. Mais alors, il ne fallait pas l’inviter plus tard en grande pompe à l’Élysée et le convier même à y planter dans les jardins sa tente de bédouin !

Car, à cette époque-là, le personnage n’était plus un danger pour la France mais un ennemi juré des islamistes !

 Ne s’enorgueillait-il pas en effet d’avoir écrit un « livre vert » qu’il affirmait supérieur au Coran ? Et cela lui valait donc la haine inexpiable de ces derniers.

En le faisant abattre par notre aviation, Sarkozy a non seulement livré la Libye à la guerre civile et au chaos mais surtout, cela a entraîné la mainmise des fous d’Allah de toutes sortes sur les immenses stocks d’armes de l’armée du dictateur.

À cause de cela notamment, des soldats français sont morts au combat. Voilà qui a été autrement grave pour la France et pour notre armée que l’affaire Bygmalion, certes scandaleuse et dont les responsables ont été peut-être justement condamnés. Car ce n’est pas pour des dépassements des comptes de sa campagne électorale par ses collaborateurs que le Président de la République devait être poursuivi, et surtout humilié. Mais pour une gravissime faute, entièrement de son fait, contre l’intérêt national français.

Entre Poutine et Erdogan

J’ai toujours été quelque peu interrogatif sur les inconditionnels de Poutine, persuadés qu’il était un grand rempart contre l’islam et notamment contre la traditionnelle menace turque sur la Russie.

Certains ont déjà déchanté en considérant la manière dont il a laissé l’Azerbaïdjan allié de la Turquie (« Deux États, un seul peuple ») s’emparer d’une grande partie du Haut-Karabagh, vieille terre arménienne livrée à l’islam par Staline puis reconquise par les rescapés du génocide.

Mais voilà que l’on apprend ces jours-ci que, selon l’agence d’information turque Anadolu, Ankara et Moscou s’apprêteraient à négocier un pacte de coopération pour la construction de sous-marins et d’avions de combat. Ce qui n’est pas rien. Si Moscou confirmait cette grave nouvelle, cela ne serait pas tout à fait sans analogie avec le pacte germano-soviétique de 1939.