Bernard Antony, président de l'Agrif communique
La décision de madame le maire de Cologne en Allemagne d’autoriser désormais le vendredi les appels à la « prière » à haute intensité sonore, depuis le minaret de la grande mosquée a été très médiatisée.
Ce n’est pas d’ailleurs une « première » en Europe.
Mais cela a été commenté en considération de l’importance de l’islamisme dans cette grande ville où de nombreuses agressions sexuelles de femmes du fait de musulmans avaient été perpétrées lors d’une fête.
Bien des commentateurs dans nos médias, ont développé l’opinion qu’il serait normal qu’en France, les appels des muezzins puissent être diffusés tout comme les sonneries des cloches de nos églises.
Ils ont ainsi une fois encore témoigné de leur ignorance de la réalité de l’islam.
En effet, c’est le plus souvent, avant d’autres prières extraites du Coran, la chahâda que déversent les minarets.
Or la chahâda n’est pas une prière. Elle est la profession de foi en arabe de l’unicité divine : « Lâ ilâha illa Allâh wa- Muhammad rasûl Allâh ». En français : « Il n’y a pas d’autre Dieu que Dieu et Muhammad est son envoyé » on peut traduire encore par « prophète » ou par « messager ». Très souvent, le muezzim (ou l’imam) continue par cette injonction qui revient maintes fois dans le Coran, donc parole d’Allah lui-même : « Obéissez à Dieu, obéissez à son envoyé ».
Le père libanais Antoine Moussali, (prêtre de Saint Vincent de Paul) un des plus grands islamologues du siècle écoulé, et pour cela professeur d’arabe à l’université d’Alger et autres instituts de 1978 à 1994, animateur de bien des rencontres de dialogue islamo-chrétien (peu suspect d’islamophobie !) observait que la chahâda était « comme un cri de guerre ».
Il n’en est pas de même des cloches qui sonnent les heures, les joies et les peines.