jeudi 10 juin 2021

« Allahouakbar » ? Non merci !

 Le néo-sultan ottoman Erdogan n’a certes pas giflé Emmanuel Macron mais il faut dire aussi qu’il n’en avait peut-être pas eu l’occasion dans la période pas si lointaine où il l’exécrait tellement qu’il mettait sur les médias injurieusement en cause sa « santé mentale ».

Mais voilà que, sans exiger des excuses, Mr Macron  rencontrera l’orgueilleux « Reis » dans les jours qui viennent à l’occasion du prochain sommet de l’Otan. Et d’ailleurs, selon les médias, les deux hommes se sont déjà entretenus par visioconférence.

La question qui se pose aujourd’hui est de savoir lequel des deux retirera de leur rencontre quelque bénéfice pour son pays.

La diplomatie turco-ottomane depuis un siècle, a toujours été redoutablement efficace, sachant ruser, louvoyer, consentir à tous les replis tactiques pour pallier les échecs militaires ou économiques.

Aujourd’hui, après la période de prospérité de l’entre-deux siècles facilitée par son rôle dans l’OTAN et le constant appui américain, la Turquie est simultanément en difficile situation géopolitique mais en très mauvaise passe économique. Elle a depuis des années poussé trop loin sa stratégie de tension à but de déstabilisation : en Syrie, en Lybie, à Chypre et face à la Grèce.

De plus, et c’est tant mieux, pour l’heure, le soutien américain n’est plus ce qu’il était avec Trump.

Aussi, bien que disposant toujours du robinet des flux migratoires et donc des cartes du chantage aux réfugiés, la Turquie a néanmoins besoin de plus d’ouverture des pays de l’Union Européenne.

Aussi, son ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavusoglu s’active t-il avec des airs patelins et la main sur le cœur à prodiguer ces temps derniers à Paris, après Athènes, l’assurance que son pays ne veut que des relations paisibles et fructueuses avec l’Europe.

Et c’est ainsi qu’à Paris comme à Berlin, et surtout à Bruxelles, tout indique que l’on pourrait bien reconsidérer la question de l’adhésion de la Turquie puisqu’elle redevient si fréquentable pour l’Union Européenne.

Aussi, ni l’OTAN, ni l’UE ne demanderont à la Turquie de reconnaître enfin solennellement le génocide de 1916 des Arméniens, des Assyro-chaldéens et autres chrétiens; ni de reconnaître à l’Arménie actuelle des frontières incluant le Haut-Karabagh; ni de cesser son instrumentalisation islamiste des millions de ses ressortissants en Europe.

Du haut de ses plus de 60 000 minarets sur son territoire et des milliers encore dans les pays balkaniques islamisés et jusque dans les pays de vieille chrétienté retentira alors toujours plus le cri de mobilisation de toute l’oumma islamique: Allahou Akbar !

Mais nos médias et nos politiciens hypocrites font semblant de s’émouvoir beaucoup plus de ce qu’un malheureux trublion vaguement gilet jaune et brumeusement anarcho-royaliste quelque peu imbibé, ait proféré pâteusement en souffletant Mr Macron le cri de ralliement capétien « Montjoie- Saint-Denis ! » Comme si cela était l’annonce d’un dangereux assaut contre la République !

Pour nous, c’est plutôt l’immense menace sur notre France d’Erdogan et de ses hordes de frères musulmans, de néo-janissaires et bachi-bouzouks et autres islamo-gauchistes qui nous inquiète.

Et parce que notre département de Seine-Saint-Denis est depuis longtemps déjà un territoire d’islam, faudrait-il alors accepter la déconstruction macromaniaque de notre histoire nationale et nous interdire, à cause d’un malheureux incident, de vibrer dans la souvenance du cri d’amour des chevaliers d’antan pour un domaine royal qui allait grandir et devenir la France?

Alors ? Montjoie Saint-Denis !