lundi 3 mai 2021

Macron bien pire que Blum !

On a pu me lire, j’ai il y a peu, sur ce blog émis ma nuance par rapport au propos un peu rapide de l’ami Éric Zemmour selon lequel le communisme en France était mort.

Ma nuance était que si le PCF en tant qu’organisation est à peu près dans un état de mort clinique, il n’en est pas de même du communisme qui, même en France, perdure sous différents phénomènes de substitution et qui est toujours propagé par des virus mutants.

Il se trouve qu’en complément de mon livre de synthèse édité en 2017 sur un siècle de communisme dans le monde (« Communisme : de 1917 à 2017 »), j’ai entrepris depuis peu de célébrer à ma manière les cent ans du Congrès de Tours du Parti socialiste français dont la dernière journée (30 décembre 1920) vit la création du Parti communiste français (PCF) d’abord appelé SFIC (Section Française de l’Internationale Communiste).

Ce travail, sous-titré « Depuis le congrès de Tours, un siècle de mensonges, de trahisons, de coups tordus »), m’a évidemment conduit à relire pléthore d’ouvrages et de documents, à me remémorer aussi certains aspects peu connus ou surprenants mais passionnants et instructifs de cette histoire.

Par exemple, qui se souvient aujourd’hui de ce que deux membres importants du Parti communiste et aussi du « Komintern » (l’internationale communiste – la III°), Henri Barbé et Pierre Célor, bien des années après leur exclusion du Parti et d’autres aventures politiques à haut risque, se convertirent au catholicisme et achevèrent leur vie d’engagement comme collaborateurs de la revue Itinéraires auprès de notre cher Jean Madiran ?

Aujourd’hui, je relis des pages de Léon Blum, chef du parti socialiste (adversaire politique du nationaliste Maurice Barrès mais lié à ce dernier par une admiration réciproque !), personnage culturellement non négligeable mais politiquement catastrophique pour son irréalisme pacifiste et ses longs dénis des réalités du communisme et du nazisme.

Voilà ce qu’écrivait ce Français fortement marqué par son origine juive : « Je suis né en France, dans le cœur même de Paris. J’ai été élevé en Français, dans les écoles françaises. Mes camarades sont français et les fonctions que j’ai remplies l’ont été au service de la France. La civilisation française fait partie intégrante de ma personnalité. Je possède le français entièrement, sans le moindre soupçon d’accent étranger. Jusqu’aux traits de mon visage qui n’ont aucun trait caractérisé de ma race d’origine. J’ai le droit de me considérer comme parfaitement assimilé. Je sens nettement qu’aucun élément de l’esprit français ne m’est étranger, ni de l’honneur français, ni de la culture française, si raffinée soit-elle ».

M. Macron, lui, a déclaré : « La culture française, ça n’existe pas » et il a annoncé sur la chaîne américaine CBS son projet de « déconstruire l’histoire de France ».

Quel que soit le jugement, très sévère, que l’on peut porter sur la détestable politique de Blum, du moins on ne peut lui reprocher de piétiner la civilisation, la culture, l’esprit de la France comme le fait le déconstructeur Macron.

 

(1)    : « Rappelons ici brièvement que Mussolini massa des troupes en 1935 sur le col du Brenner après l’assassinat par les SS autrichiens de son ami le chancelier autrichien Dollfuss. Si la France et l’Angleterre s’étaient alors ralliées à son projet d’en finir avec l’Allemagne nazie, on imagine aisément que le cours de l’histoire n’aurait pas été le même : ni défaite de 1940, ni écrasement de la Pologne, ni extermination des Juifs. Certes demeurait son effroyable compère Staline, mais Hitler en moins, cela eut déjà été une très bonne chose.

Mais Blum, de toutes ses forces, s’opposait à la guerre contre l’Allemagne. Son ennemi, c’était le catholique social Dollfuss. Il le détestait bien plus qu’Hitler ! »