lundi 11 janvier 2021

Joe Biden comme Kerensky ?


La révolution en Russie de 1917 se déroula en deux temps :

-        Le premier fut celui de la révolution de février (23 février – 2 mars selon le calendrier « julien » ; 8 – 15 mars selon le calendrier « grégorien », notre calendrier).

-        Le deuxième fut celui de la révolution d’octobre (24 – 25 octobre dans le calendrier julien ; 6 – 7 novembre dans notre calendrier).

La révolution de février entraîna l’abdication du tsar Nicolas II et porta au pouvoir comme chef du gouvernement provisoire russe le « menchevik » socialiste Alexandre Kerensky, très vite angoissé face      aux agissements des communistes, ces « bolcheviks » dont Lénine était le chef, alors exilé à Zurich.

Trotsky l’avait précédé à Petrograd pour lancer l’agitation révolutionnaire. Lénine, et quelques autres de ses cadres bolcheviques, purent à leur tour passer en Russie grâce aux bons services du Grand État-Major allemand. Ce dernier avait pesé l’intérêt qu’il y aurait pour l’Allemagne d’une révolution chez son ennemi russe et d’une cessation de la guerre sur le front de l’Est.

On connaît la suite…

Ce qui se passe aujourd’hui en Amérique, toutes choses infiniment différentes par ailleurs, n’est pas sans quelque analogie avec ce qui se déroula en Russie il y a un siècle. Biden n’est pas Kerensky mais du fait de son âge, il ne pourra être qu’un président faible. Et sous bien des aspects, la révolution l’a déjà emporté en Amérique : révolution raciste de l’antiracisme, révolution des « antifas », de la « cancel culture », révolution « woke », révolution anthropologique radicale d’une Amérique « dégenrée » et déjantée.

 Cette révolution n’a pas pour l’heure son Lénine ni son Trotsky, mais elle va s’installer au plus haut du pouvoir avec la vice-présidente des États-Unis, la très gauchiste Kamala Harris, et la présidente de la Chambre, Nancy Pelosi.

Au sein du parti démocrate, nombreux sont ceux qui s’inquiètent plus de l’évolution possible de la situation qu’ils ne se réjouissent de l’élection de Biden. Car ils voient bien, de l’intérieur, que la gauche que rassemble leur parti est devenue de plus en plus une ultra-gauche folle, violente, raciste, qui a conquis ces campus où l’on organise des journées « sans blancs ».

Voici désormais le pays livré à deux formes de GAFA dans une alliance de fait :

-        Celle des géants du mondialisme capitaliste.

-        Celle de la Gangrène Antifa.

Les premiers sont favorables à toutes les déconstructions sociétales, à toutes les dénaturations et inversions du « meilleur des mondes ».

Les seconds veulent en finir par la violence avec la vieille domination de l’Amérique WASP (white – anglo-saxon – protestant).

À terme, ces deux forces se heurteront. Joe Biden ne peut l’ignorer.

Qu’en sera-t-il alors de Kamala Harris ? Sera-t-elle sa planche de salut et lui succédera-t-elle à la Présidence des USA pour y tenir un rôle façon Obama ?

Mais elle-même, fille de grande bourgeoisie, aura-t-elle la force pour contenir la révolution qui gronde, afro-anarcho-nihiliste ?

Et puis, qu’en sera-t-il des quatre-vingts millions d’électeurs trumpistes qui vont, à tort ou à raison, garder le goût amer d’une élection possiblement truquée ?