Jusqu’il y a peu, ils appelaient cela « le communautarisme ».
Souvent les mêmes et d’autres dénoncent « l’islam politique ».
Aucun de ces termes n’est vraiment adéquat pour exprimer simplement la constante réalité de l’accélération de l’islamisation de la population vivant sur le territoire de la France.
Je lis dans un quotidien du matin un entretien pertinent avec le sociologue Bernard Rougier. Il est titré « Indigénistes et islamistes convergent pour casser la République ».
Fort bien : mieux vaut tard que jamais !
Mais les lecteurs de ce blog, et notamment les lecteurs de Reconquête et adhérents de l’Agrif savent combien, depuis au moins l’an 2007, nous nous sommes battus dans l’argumentation et devant les tribunaux contre la passionaria islamo-gauchiste Houria Bouteldja, fondatrice du Parti des Indigènes de la République, le P.I.R., qui n’avait pas attendu notre époque pour faire converger indigénisme et gauchisme, comme cela est repris dans toute la mélenchonnerie.
J’observe aussi qu’il y a encore parmi les moins mauvais des commentateurs à utiliser l’expression « l’islam politique » -qui serait le méchant islam, « l’islam islamiste »- pour le différencier de l’islam tout simplement religion.
Mais où donc l’islam n’est-il pas simultanément religion et politique ? Au Maroc ? En Algérie ? En Tunisie ? En Turquie ? En Arabie Saoudite ? Au Pakistan ? En Afghanistan ? En Iran ? Arrêtons ici la liste, il me faudrait rappeler encore tous les autres pays adhérents de l’O.C.I., « l’Organisation de la Coopération Islamique », qui compte au total 54 membres, OCI qui est en tant que telle représentée à l’ONU. Et l’ONU, ce n’est pas politique ?
Si l’islam doit être simplement une religion, comment comprendre alors que partout la charia y soit, directement ou indirectement, la source principale du droit ?
Et que Mahomet, qui fut d’abord un chef politique, un chef religieux et un chef militaire, en soit partout le modèle officiel ? Et que partout, de la Mauritanie à l’Indonésie, de la Bosnie à Zanzibar y soit sans cesse rappelée l’injonction coranique : « Obéissez à Allah, obéissez à son prophète ».
Dans le christianisme, la parole du Christ invitant à « rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » n’a jamais été d’application facile. Du moins, le principe de la distinction des deux domaines a-t-il toujours été rappelé.
On sait bien sûr qu’en islam, il y a eu des tentatives de laïcisation des pouvoirs, régime kémaliste en Turquie, nassérien en Egypte et baasistes en Irak et en Syrie. Cela n’a tenu nulle part !
Et Mustapha Kemal, lui-même, ne rappelait-il pas qu’il ne saurait régner en Turquie qu’une seule culture, la culture islamique ?
Nous nous souvenons de même qu’en Irak, lors d’un congrès du parti baas sous le régime dit laïque de Saddam Hussein, tous les actes et discours politiques étaient ponctués de récitations de versets coraniques.
En France aujourd’hui, la réalité n’est pas qu’il y ait un « séparatisme » islamique; la vérité c’est que se développe un islamisme conquérant visant à faire entrer la France dans l’universalisme islamique, à faire de la France, une République islamique.
Nous y reviendrons.