lundi 21 septembre 2020

Face au séparatisme vestimentaire, Blanquer veut de la vêture républicaine

Nous l‘avons déjà écrit ici, le vocable « séparatisme » a été progressivement, largement substitué à celui de « communautarisme » lâchement utilisé pour ne pas dire « islamisation ».

Mais nous pouvons volontiers observer que s’il y a un domaine particulier où se manifeste certes une grandissante séparation de fait, c’est bien celui pour les jeunes personnes des façons d’être vêtues (ou dévêtues).

D’une part, souvent sous le contrôle des « grands frères », des jeunes filles islamiquement identifiables sous les différentes vêtures « musulmanement correctes », tchadors, hijabs et autres. 

De l’autre, des gamines aux « jeans » troués avec des déchirures minutieusement effilochées ; beaucoup avec des jupes toujours plus rapetissées, leurs jambes sans vergogne toujours plus dévoilées, histoire pour certaines d’aguicher leurs profs et leurs petits camarades.

Un grand nombre, en jeans ou en mini-jupes, tiennent aussi à exhiber très ostentatoirement leur nombril. Sans crainte de prendre froid.

Jusqu’au faudra-t-il se vêtir pour les unes ? Jusqu’où se dévêtir pour les autres ?

Sur ce registre, qui n’est pas mineur, une séparation en effet ne cesse de s’approfondir. Le ministre, Monsieur Blanquer de l’Éducation Nationale où l’on éduque si peu, et si peu nationalement, s’est ému hier de cet état de fait. Il annonce donc vouloir agir pour qu’au moins les élèves des lycées et collèges soient habillés « républicainement ». Mais qu’entend-il exactement par là ?

On peut penser qu’il ne s’agirait pas de vouloir faire adopter à nos gamins les bonnets phrygiens et autres usages vestimentaires de la mode « sans-culotte » et aux gamines ceux de leurs sœurs et compagnes que chante notre hymne national.

Jean-Michel Blanquer veut sans doute simplement prôner un peu de « décence » chez les élèves dans la manière de s’habiller. Mais il n’a pas osé prononcer ce mot. Sans doute de peur d’être taxé de « vieux schnock » (pour être poli). Il s’est épargné aussi, heureusement, d’en appeler à la « vertu républicaine » tant brandie par tous les corrompus et guillotineurs de la Révolution.

Comme toujours, le diable est dans les détails. De quelles directives d’application va donc être suivie sa déclaration de principe ? Certes il y a un bien triste conformisme et à vrai dire de laide uniformité dans la mode du raccourci, du troué, et de l’effiloché. Et lui substituer le retour à l’usage égalitaire de tenue uniforme, variable selon les établissements et les niveaux, serait-il impensable ?

Pourtant c’est ce qui se fait dans des dizaines de pays et dans les meilleures écoles du monde. Toujours est-il que Blanquer ne peut en rester à sa déclaration de principe.