« Big
Brother is watching you »
« La révolution
ne s’est pas contentée de faire tomber des têtes, depuis elles tournent » (Joseph de
Maistre)
« Ils ne
mouraient pas tous mais tous étaient frappés » (Les animaux
malades de la peste, Jean de La Fontaine)
Ça
va vite, ça va très vite, le virus venu de Chine communiste nous amène chaque
jour un peu plus une « maoïsation » de notre triste république
« gouvernée » par le dictateur macronien. Les anciens et les nouveaux
du Centre Charlier et les possesseurs du « Dictionnaire
de la Réplique » (comportant ma sélection bibliographique) savent avec
quelle conviction j’ai toujours conseillé la lecture du « Meilleur des mondes » d’Aldous Huxley et celle de « 1984 » de Georges Orwell,
romans géniaux d’anticipation aussi de ce que nous connaissons, de ce que nous
subissons aujourd’hui.
Voilà
pourquoi je n’hésite pas à titrer ce texte dans la langue de son auteur, par
l’injonction fondatrice de la terrorisation, clé de voute du totalitarisme sans
faille qui se développera peut-être jusqu’au terme de notre histoire.
Nous
avons d’évidence aujourd’hui au gouvernement du divin MicroNéron des pervers
narcissiques multiformes jouissant, à n’en plus pouvoir, de l’exercice de leur
domination absolue sur un peuple confiné et dont le confinement est massivement
utilisé pour son conditionnement, son hébétement, sa transformation
anthropologique pour des expériences de manipulation par ceux qui se veulent
les « alpha plus » d’une radicale évolution – mutation.
Oui,
nos gouvernants, nos ministres, nos sorcières n’en peuvent plus du contentement
d’être comme les collabos de ce nouvel avatar de Big Brother incarné en
quelques vaniteux personnages, qui croient pouvoir régner sans risque sur la
masse anonymisée, égalisée, broyée, indifférenciée, masquée, de ce qui fut,
disait-on jadis, le peuple le plus intelligent de la terre.
Oui,
« Big Brother », cette sorte de nouveau Baal-Moloch des temps
modernes, est fait de ces fonctionnaires obséquieux et ministricules ridicules qui
frétillent d’aise dans leur suffisance, leur arrogance, misérables petits pions
en vérité, mais disposant du pouvoir d’avertir les confinés, tels des
commissaires politiques des camps des totalitarismes noirs, rouges ou jaunes
comme celui de Boudarel : « Si
vous pas bien obéissants, si vous pas sages, vous toujours plus longtemps
confinés ! »
Quel
extraordinaire cinéma ils nous offrent ! Insupportablement heureux de
pouvoir interdire de messes les fidèles catholiques. Même au Grand Orient, même
à la Libre Pensée et autres obédiences, ils n’auraient pas imaginé cela il y a
seulement trois mois. Facile, il est vrai, avec tout de même une majorité
d’évêques amorphes sinon mondainement complaisants. Pas tous, Dieu merci.
Quel
bonheur pour le Castaner, avec sa gueule de second rôle (à imaginer à votre
gré) dans les polars ou de sans-culotte dans les films sur la Révolution, quel
bonheur, dis-je, pour ce « frangin », de voir s’aplatir
obséquieusement devant lui le président de la conférence épiscopale, le
Monseigneur de Moulins-Beaufort. Nos amis les plus laïques en sont, eux-mêmes,
attristés. N’est-ce pas cher Pierre Cassen ?
Mais,
ce dimanche, sur France-Inter, ce fut
un sommet avec dame Sibeth N’Dyaye. Arrogante, dominatrice, sûre d’elle, cette
nénette a manifestement oublié qu’elle était la porte-parole du gouvernement.
Elle est, désormais, tout simplement la porte-parole d’elle-même puisqu’elle
parle comme si elle était, à elle seule, le gouvernement. Elle donne des
ordres, elle décerne tour à tour les avertissements, les admonestations, les
bons points aux Français. Indécente « mère domina » qui, sans doute,
subjugue Macron, elle traite les Français comme un peuple de débiles : « Soumis les Français ! Sinon,
gare ! Au mitard ! Deux mois de plus de confinement, ça vous fera pas
de mal ! Et plus encore si vous ne nous obéissez pas. »
Quel
triomphe pour MicroNéron : des ministres vraiment parfaits, excellents conformateurs,
parfaits dominateurs. Ah le bonheur de la schlague ! Vas-y, tape dur
Castaner ! Vas-y, fouette Sibeth !
Et
de rigoler : « Quand je pense
qu’on leur faisait avaler que le virus n’avait pas de frontières et voilà que
maintenant on leur fait gober qu’au-delà de cent bornes, attention :
danger virus ! Et pas question que ces corniauds aillent encore se balader
sur les plages. Moi, Macron, les plages, je les aime immenses et vides, tel est
mon bon plaisir. Et c’est ainsi que grâce à Castaner et à Sibeth et, j’allais
l’oublier celui-là, grâce à l’oracle Salomon, je suis un Big Brother
comblé : jouissance de ma revanche sur les gilets jaunes »