On a
donc appris qu’Emmanuel Macron a émis l’idée saugrenue d’ériger un mémorial aux
victimes du « Covid 19 ! »
Si
saugrenue que, selon nos informations, même parmi les plus lèche-babouches du
Micro-Néron élyséen certains trouveraient que ce grand fiévreux au regard cocaïné
serait de plus en plus atteint, sinon de la dengue, mais bel et bien d’une
grave atteinte de dingueries. Mais il semble que l’idée a les faveurs de dame
Sibeth N’Dyaye et que le Castaner l’approuverait dans l’espoir de voir un jour
son nom inscrit sur le mémorial en hommage à son action de grand résistant à un
virus indéniablement nazi.
Dans
cette affaire, ce sont les marbriers qui se réjouissent car pensent-ils on ne
saurait décemment ériger un monument (même modeste, tout de même pas du genre
Douaumont) aux morts tombés sur le front du Covid ( 19 bien sûr) sans susciter
d’abord les réclamations des associations très combatives de lutte contre le
Sida et pour la solennisation du souvenir des victimes de cette pandémie si
discriminante et comme secrétée par un virus largement suspect d’inspiration
homophobe, du moins dans la majorité des cas.
Mais
tout de même, diront tous les proches des victimes des autres virus, microbes,
bacilles et diverses maladies en général, pourquoi eux n’auraient-ils pas droit
aussi à leur mémorial ?
N’en
faudrait-il pas un, également, aux victimes des maladies rares et même des
maladies inconnues et mêmes des maladies imaginaires ?
Alors,
pourquoi Edouard Philippe, qui a toujours une tête d’enterrement, ne
doublerait-il pas Macron (ils s’aiment de moins en moins) en annonçant
prophétiquement la proposition d’un flamboyant mausolée par avance dédié aux
innombrables futurs morts qui tomberont massivement au champ d’horreur des
nouvelles pestes diaboliques, noires, vertes ou rouges annonciatrices de la
grande extinction de notre pauvre humanité ?
Mémorisation
abjecte
J’entends
par avance ceux qui vont me dire avec une obscène indécence que je ne devrais
pas évoquer certains aspects d’un passé dont ils ne veulent pas entendre parler.
Et d’oser me traiter de passéiste! Comme si la mémorisation n’occupait pas une
part essentielle des médias et de la politique ?
Ainsi,
lorsque monsieur Macron exhume avec grandiloquence la bataille de Montcornet
pour exalter la mémoire du général de Gaulle et….suivez sa « manip »,
se placer ainsi comme ce dernier face aux chars allemands, dans une semblable,
voire supérieure posture d’héroïcité. Car
l’attaque d’un Covid invisible n’est-elle pas plus dangereuse encore que celle de blindés
visibles ?
Mes amis le savent, il y a quelques soixante deux
ans, j’ai été un ardent partisan du général de Gaulle ramené au pouvoir par la
foule sur le forum d’Alger et aussi par des hommes politiques que j’admirais,
Jacques Soustelle, Georges Bidault et autres gaullistes issus du Conseil
National de la Résistance.
Je ne pouvais pas imaginer alors dans mes quatorze
ou quinze ans que j’en connaitrais ensuite certains autres, et au premier rang,
mon incomparable ami le légendaire résistant Jean-Baptiste Biaggi, admirable
avocat et député, l’un des principaux artisans du 13 mai.
J’ai toujours pensé que l’action du général de
Gaulle à Londres en 1940 et pendant la guerre, a été globalement positive pour
la France.
Mais très vite, mon analyse de l’histoire et mes
rencontres m’ont convaincu aussi de la justesse de la pensée du grand chrétien
et grand résistant, compagnon de la libération, que fut le colonel Rémy selon
lequel de Gaule avait été « l’épée » et le maréchal Pétain, « le
bouclier ».
Très vite, je sus aussi notamment grâce à un
Raymond Aron, que la Libération avait été hélas ternie par d’innombrables
tueries, des règlements de compte, des atrocités perpétrées souvent par des
résistants de la douzième ou de la treizième heure.
Songeons, exemple, parmi tant d’autres, au martyr
indicible du saint abbé Daunis, curé du village de Saint Hilaire-sur-Garonne, à
une dizaine de kilomètres d’Agen. J’en vins à penser que le général de Gaulle n’avait
peut-être pas fait tout ce qui était en son pouvoir pour éviter de pareilles
abominations le plus souvent commises pas toute une faune de tueurs staliniens.
Mais vint son retour au pouvoir, enthousiasmant le
gamin que j’étais. Mais très vite, j’eus dès 1960, la certitude qu’il
trahissait ses serments, ses promesses jurées à la foule des musulmans
chrétiens et juifs d’Algérie, sur le forum d’Alger avec son « Vive l’Algérie
française » à Mostaganem.
Je l’avais cru lorsqu’il avait encore proclamé le
24 octobre : « Quelle hécatombe connaîtrait l’Algérie si nous
étions assez stupides et assez lâches pour l’abandonner ».
Comment l’homme qui avait lancé cela, pouvait-il,
peu de temps après, faire tirer sur les foules désespérées qui manifestaient
encore aux cris d’Algérie Française ?
-Et puis ce fut l’abandon de l’Algérie dans les
conditions que l’on sait ou plutôt que nos gouvernements font tout pour qu’on
ne les connaisse pas, ou plus.
Sauf, quelques piqûres de rappel de la vérité occultée.
Celle d’un Raymond Aron écrivant: « Les harkis, pour la plupart,
furent livrés à la vengeance des vainqueurs sur l’ordre peut-être du général de
Gaulle lui-même qui, par le verbe, transfigura la défaite et camoufla les
horreurs. »
-Celle du commentateur télévisuel Alain Duhamel: « De Gaulle et l’Algérie, c’est vraiment une trahison d’Etat » (7 novembre
2009)
-Celle d’un Georges-Marc Benamou: « De Gaulle est bel et bien complice d’un crime contre l’humanité »
A l’été de 1962-en effet pour la première fois dans
notre histoire, ordre était donné à une armée, française victorieuse de ne pas
intervenir pour épargner les pires tortures à des dizaines de milliers de nos
compatriotes d’Algérie, chrétiens, musulmans, juifs, à Oran et dans bien des
villes et régions.
Complicité en effet de crime contre l’humanité par
le crime de non assistance à population non seulement en danger de mort mais
des plus terribles supplices.
Monsieur Macron, se drapant dans les postures gaulliennes
occulte radicalement cela, perpétrant le forfait d’un négationnisme absolu.
Bien sûr que l’Algérie des années 1960 n’aurait pas
pu demeurer dans la configuration politique où l’avait placé le centralisme
jacobin.
Mais comment n’évoque-t-on jamais que plus de
quatre cent milles musulmans avaient été massacrés, souvent torturés, de 1954 à
1962 pour leur attachement à la France, à sa langue, à sa culture ?
Et que leurs proches et des millions d’autres
voulaient d’une destinée pour eux, chez eux, avec les européens et les juifs,
dans l’amitié Française.
Monsieur Macron, en parfaite complicité avec le
régime algérien, ne fait que valoriser des ressentiments anti-français chez les
Algériens en Algérie et pire encore chez les Algériens en France.
Cela aussi
est criminel.