mardi 14 avril 2020

Mon blog en temps d’épidémie – 14 avril 2020


« La révolution ne s’est pas contentée de faire tomber des têtes, depuis elles tournent » (Joseph de Maistre)
« Ils ne mouraient pas tous mais tous étaient frappés  (Les animaux malades de la peste, Jean de La Fontaine)

  • À écouter Macron, en effet, on a la tête qui tourne

Hier au soir, Micronéron, comme d’ordinaire, a parlé beaucoup pour ne rien dire de nouveau.

Il nous a parlé masques, nous précisant qu’il y en avait de deux sortes : la première pour les pros de la santé, la deuxième pour les pas-pros ; juste une sorte d’épuisette à postillons. Quoiqu’il en soit, y’aura jamais assez de masques. Juste assez pour les bals masqués l’an prochain à l’Élysée.

Il nous a parlé contamination, confinement et immunité. Avec, reconnaissons-le, un haut degré d’expression logique digne des meilleures écoles de rhétorique prévirale.

Et ce qui est sûr, c’est qu’il a lu Les animaux malades de la peste pour en retirer l’idée qu’il fallait bien que beaucoup soient frappés (du corona) pour que tous ne meurent pas. Un facétieux messager des réseaux sociaux a ainsi parfaitement résumé ce que les Français – le peuple le plus intelligent de la terre – devait saisir : « Tant que l’on ne l’a pas attrapé, on n’est pas immunisé. Et tant qu’on n’est pas immunisé, on doit être confiné. Et on est confiné pour ne pas l’attraper ». Ce qui pourrait se traduire en chanson… Un peu comme la contine :
« Pourquoi la fatma l’a mis l’feu monzami ?
Parce que la fatma l’avait bu ;
Pourquoi la fatma l’avait bu ?
Parce que la fatma l’avait soif
Pourquoi la fatma l’avait soif ?
Parce que la fatma l’avait chaud
Pourquoi la Casbah l’a brûlé ?
Parce que la fatma l’a mis le feu… »

Macron nous a donc servi sur ce mode-là une haute dialectique du contaminé immunisé en même temps que du confiné pas immunisé et qui ne le sera qu’une fois contaminé. Pour saisir cela, pas moins de 17 millions de téléspectateurs de bonne volonté ont pris une migraine faisant ainsi fortement monter les ventes d’aspirine (attention, j’ai pas dit de chloroquine !).

Cela dit, on ne sait toujours pas d’où est venu le mal : de la chauve-souris, du pangolin ou d’un rat échappé de laboratoire ? Pour une fois, l’âne « ce pelé, ce galeux », servira pas de bouc-émissaire.

Certains veulent voir dans la pandémie le fait du courroux de Dieu. Pour ma part, j’y vois plutôt une nouvelle saloperie du Diable.