« La révolution
ne s’est pas contentée de faire tomber des têtes, depuis elles tournent » (Joseph de
Maistre)
« Ils ne
mouraient pas tous mais tous étaient frappés (Les animaux
malades de la peste, Jean de La Fontaine)
- À écouter Macron, en effet, on a la tête qui tourne
Hier
au soir, Micronéron, comme d’ordinaire, a parlé beaucoup pour ne rien dire de
nouveau.
Il
nous a parlé masques, nous précisant qu’il y en avait de deux sortes : la
première pour les pros de la santé, la deuxième pour les pas-pros ; juste
une sorte d’épuisette à postillons. Quoiqu’il en soit, y’aura jamais assez de
masques. Juste assez pour les bals masqués l’an prochain à l’Élysée.
Il
nous a parlé contamination, confinement et immunité. Avec, reconnaissons-le, un
haut degré d’expression logique digne des meilleures écoles de rhétorique
prévirale.
Et
ce qui est sûr, c’est qu’il a lu Les
animaux malades de la peste pour en retirer l’idée qu’il fallait bien que
beaucoup soient frappés (du corona) pour que tous ne meurent pas. Un facétieux
messager des réseaux sociaux a ainsi parfaitement résumé ce que les Français –
le peuple le plus intelligent de la terre – devait saisir : « Tant que l’on ne l’a pas attrapé, on
n’est pas immunisé. Et tant qu’on n’est pas immunisé, on doit être confiné. Et
on est confiné pour ne pas l’attraper ». Ce qui pourrait se traduire
en chanson… Un peu comme la contine :
« Pourquoi
la fatma l’a mis l’feu monzami ?
Parce que la
fatma l’avait bu ;
Pourquoi la
fatma l’avait bu ?
Parce que la
fatma l’avait soif
Pourquoi la
fatma l’avait soif ?
Parce que la
fatma l’avait chaud
Pourquoi la
Casbah l’a brûlé ?
Parce que la
fatma l’a mis le feu… »
Macron
nous a donc servi sur ce mode-là une haute dialectique du contaminé immunisé en
même temps que du confiné pas immunisé et qui ne le sera qu’une fois contaminé.
Pour saisir cela, pas moins de 17 millions de téléspectateurs de bonne volonté
ont pris une migraine faisant ainsi fortement monter les ventes d’aspirine
(attention, j’ai pas dit de chloroquine !).
Cela
dit, on ne sait toujours pas d’où est venu le mal : de la chauve-souris,
du pangolin ou d’un rat échappé de laboratoire ? Pour une fois, l’âne
« ce pelé, ce galeux », servira pas de bouc-émissaire.
Certains
veulent voir dans la pandémie le fait du courroux de Dieu. Pour ma part, j’y
vois plutôt une nouvelle saloperie du Diable.